39 personnes ont été tuées, dont 16 étrangers, dans une attaque terroriste juste après minuit contre une discothèque à Istanbul, endeuillant ainsi la nouvelle année 2017, dont les festivités ont été placées sous très haute sécurité un peu partout dans le monde. L'attentat tant redouté a eu lieu dans une emblématique boîte de nuit stambouliote "la Reina", où un assaillant déguisé en père Noël a tiré sur les personnes venues fêter le nouvel an. Hier matin, l'auteur présumé de l'attaque, qui a également fait 69 blessés, était toujours recherché par la police turque. Et pourtant, la Turquie, qui avait enregistré de nombreux attentats en 2016 outre la tentative de putsch de l'été dernier, avait pris d'importantes mesures de sécurité pour la soirée, avec des contrôles de police musclés et des policiers eux aussi déguisés en père Noël pour détecter la moindre anomalie au sein des foules. Selon le gouverneur d'Istanbul Vasip Sahin, un assaillant armé d'un fusil d'assaut a surgi à 1h15 dimanche (22h15 GMT samedi), devant la boîte de nuit Reina, au cœur d'Istanbul, et a ouvert le feu sur les personnes qui se trouvaient devant l'entrée. "D'une façon sauvage et impitoyable, il a mitraillé des personnes qui étaient simplement venues célébrer le nouvel an", a-t-il ajouté. Après être entré dans la discothèque, il a tiré au hasard sur la foule, a de son côté souligné le ministre de l'Intérieur turc Süleyman Soylu. Selon la chaîne d'information NTV, plusieurs personnes ont plongé dans le Bosphore pour échapper aux coups de feu. Pour le président turc, l'attentat visait à "semer le chaos dans le pays". "Ils œuvrent pour détruire le moral du pays et semer le chaos en ciblant des civils avec de telles attaques haineuses", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, dans un communiqué publié par la présidence. En Irak, la capitale, Bagdad, a été elle frappée par un double attentat suicide, qui a fait au moins 27 morts. À noter que la sécurité était au cœur des préoccupations des autorités sur tous les continents,. À New York, près d'un million de personnes ont assisté à la traditionnelle "tombée de la boule" sur Times Square. La police new-yorkaise avait renforcé les mesures de sécurité: quelque 7 000 policiers et des dizaines de camions-poubelle avaient été déployés à des endroits "stratégiques" pour empêcher tout véhicule de se lancer sur la foule. À Berlin, blocs de béton et véhicules blindés avaient aussi été placés aux abords de la Porte de Brandebourg, au-dessus de laquelle un feu d'artifice a été tiré, alors qu'Angela Merkel a appelé les Allemands à la "compassion" et la "cohésion" face aux "assassins remplis de haine". À Paris, après un nouvel an 2016 endeuillé par les attentats du 13 novembre 2015, un demi-million de personnes sont venues sur les Champs-Elysées, pour un feu d'artifices et un spectacle son et lumières. "Nous n'en avons pas terminé avec le fléau du terrorisme", avait déclaré plus tôt le président François Hollande dans ses vœux. À Moscou, la Place Rouge avait été fermée au grand public et son accès limité à 6 000 invités. Les "difficultés de 2016 nous ont permis de nous rassembler", a estimé le président Vladimir Poutine dans ses vœux. Merzak T./Agences