Le but est de faire connaître les techniques, notamment, du compostage dans cette région où l'agriculture de montagne est une activité qui n'a jamais cessé. Les spécialistes insistent sur l'introduction de nouvelles méthodes dans ces cultures sans toucher à leur caractère bio. Le siège de l'Association pour la promotion de l'agriculture de montagne (APAM) de la daïra de Aïn El-Hammam abrite, depuis quelque temps, des activités en faveur des agriculteurs de montagne et des adeptes de l'environnement et de l'agriculture biologique. Ainsi, une journée de formation a été organisée par cette association en collaboration avec l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) de Boukhalfa et des universitaires et diplômés en agriculture et environnement. Après un cours théorique et une présentation pédagogique sur les différentes techniques de réalisation et de gestion de composts à base de déchets organiques, les intervenants ont tous insisté sur l'intérêt que porte cette journée en matière de sensibilisation à l'environnement et de protection de la nature et du cadre de vie en général. La conférencière Mme Madi insistera sur le caractère pragmatique et les gestes quotidiens qui pourraient être rationnellement utilisés pour préserver notre environnement. "Si les méthodes de compostage sont aussi variées, il est nécessaire de savoir mélanger les déchets selon les propriétés macro et micro-organiques, afin d'obtenir un meilleur produit", expliquera-t-elle. Par ailleurs, les agriculteurs, les apiculteurs et les arboriculteurs qui constituaient la majorité de l'assistance ont tenu à apporter leurs propres expériences et leur manière de faire. "J'ai tenté quelques expériences personnelles en adaptant des méthodes rudimentaires et parfois même par tâtonnements, et j'ai réussi à produire mes propres semences", dira un universitaire, spécialiste en la matière. Ce dernier avoue avoir réussi une nouvelle technique pour la culture des endives. "C'est une méthode qui a été appréciée à sa juste valeur par des instituts d'agronomie français qui n'ont pas tardé à m'écrire aussitôt", ajoutera-t-il. L'un des organisateurs insistera sur la pérennisation de l'agriculture biologique qui nécessite, certes, des moyens, mais que le commun des mortels pourrait maintenir grâce au travail de la terre. "Il est temps de revenir à l'agriculture de montagne pour diminuer un tant soit peu tous ces produits toxiques, notamment, des OGM que nous consommons sans modération et dont nous ignorons assez souvent l'origine", lancera cet intervenant. LIMARA B.