Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a indiqué, jeudi dernier, que le projet d'aménagement de la forêt du Sahel dans la wilaya de Boumerdès, d'une valeur de 200 millions de dinars, sera réactivé. Répondant à la question orale du membre du Conseil de la nation, Nacer Bennebri, sur le sort de ce projet gelé en raison de la baisse des revenus pétroliers, le ministre a précisé qu'il sera réexaminé par la Direction des forêts dans le cadre d'une nouvelle vision qui permettra à des opérateurs privés de prendre en charge son aménagement. Pour rappel, ce projet, qui fait partie du programme complémentaire de 2014 initié par le gouvernement, a déjà fait l'objet d'une étude achevée qui a coûté plus de 10,4 millions de dinars, mais les lenteurs bureaucratiques ont fait que ce projet a traîné jusqu'à ce qu'il soit frappé par la décision de gel des projets. Ce projet, qui ressemble à celui de Dounia Park, sera confié, si l'on croit le ministre, à des investisseurs privés. Il prévoit, selon l'étude, la réalisation dans une première phase de près de 50 hectares d'espaces de loisirs et plus de 100 hectares dans une deuxième phase sur les 342 hectares, la superficie totale de cette forêt, l'une des plus prisées d'Algérie. Actuellement, la forêt du Sahel de Zemmouri, bien qu'elle soit abandonnée, est le lieu de prédilection des familles et des promeneurs en quête de détente et de fraîcheur dans ce site. Avec sa végétation luxuriante et diversifiée, ce site, encore à l'état vierge, de la côte de Boumerdès, attire également les amateurs de camping, familles d'émigrés, associations et scouts, qui y affluent des wilayas telles qu'Alger, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Tizi Ouzou, Bouira, Blida et même du sud du pays. M. T.
