Après trois années de travaux de réhabilitation, l'édifice colonial datant de 1930, qui abritait les anciennes galeries algériennes jusqu'à leur fermeture, a connu une transformation radicale pour devenir un musée. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a visité l'infrastructure, hier, désormais dédiée à l'art moderne (Mamo). Il ouvrira ses portes fin mars prochain, et au programme, plusieurs activités avec la participation de grandes figures de l'art et surtout des artistes locaux qui vont bénéficier d'un espace culturel où toutes les commodités sont assurées. En attendant son autonomie de gestion et l'élaboration d'un montage financier pour sa prise en charge, le Mamo sera géré provisoirement par la direction du musée Ahmed-Zabana. Sollicité par Liberté sur la participation de l'investissement privé, les propos du ministre ne souffrent d'aucune ambiguïté. "Les portes sont ouvertes à l'investissement privé. Aujourd'hui, le privé peut réaliser et exploiter une salle de cinéma, un théâtre, un musée, une galerie et autres activités culturelles. Il suffit de respecter le cahier des charges", expliquera-t-il. En effet, la culture est le parent pauvre comparé au sport, et Oran souffre d'un manque d'espaces culturels à la grandeur de son riche patrimoine. Après l'expérience d'Alger, Oran renoue avec l'art puisque déjà, on pense aux invités des JM 2021 et à la participation culturelle de leurs pays. De son côté, le ministre a instruit les responsables du musée de s'organiser et de réunir une cellule de consultations pour enrichir les activités et les programmes. Rappelons que le Musée d'art moderne d'Oran est situé en plein centre-ville d'Oran sur la rue Larbi-Ben-M'hidi. Il compte un rez-de-chaussée et 4 étages sur une surface totale de 6 400 m2, alors que le coût des travaux dépasse les 50 milliards de centimes. NOUREDDINE BENABBOU