La Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité (CCFC) a, au cours de son université d'hiver, inaugurée hier à la salle des conférences de la fondation Friederich Ebert, invité le P-DG de l'Enad, M. Chadli, pour parler de l'expérience de ce groupe dans son partenariat avec Henkel. Le conférencier a estimé que ce partenariat a permis à l'entreprise Enad, spécialisée dans la production des détergents, de revoir sa stratégie, d'améliorer la gestion et l'usage des fonds à bon escient, mais surtout de changer le conditionnement du produit au-delà de ses qualités intrinsèques. La participation de Henkel dans le capital de l'Enad, à raison de 60% dans un premier temps, et son rachat des 40% restants ensuite a permis de faire rentrer des devises à l'Etat. L'Enad figure sur la liste des 1 200 entreprises privatisables désignées par les pouvoirs publics. La DG de cette société préfère l'option de partenariat à la privatisation directe. Selon son P-DG, l'argent ne constitue pas un facteur déterminant dans le partenariat, mais le transfert de technologie est plus intéressant. L'Enad a réalisé des bénéfices estimés à 700 millions de dinars avant qu'elle ne rentre en joint-venture avec le groupe Henkel. Son chiffre d'affaires (CA) en 2004 a atteint 3,8 milliards de dinars, alors qu'avant le partenariat, il se situait entre 8 et 9 milliards de dinars. Le CA de Henkel-Enad est de l'ordre de 11,8 milliards de dinars. B. K.