La wilaya de Béjaïa a célébré avec faste, cette année, la fête de Yennayer 2967. Contrairement aux années précédentes, où la célébration de cette date symbolique se limitait aux activités du mouvement associatif local, cette fois-ci, la majorité des institutions de l'Etat, les établissements scolaires, l'université, les APC, les directions de la culture, de la jeunesse et des sports..., y ont pris part. Ainsi, des programmes comportant des festivités culturelles, artistiques et sportives ont été élaborés par le mouvement associatif aux quatre coins de la wilaya. Au chef-lieu de wilaya, la Radio Soummam a organisé, en collaboration avec le Haut-Commissariat à l'Amazighité (HCA), deux concours dédiés à l'art culinaire traditionnel et l'autre à la poésie berbère, à la maison de la culture Taos-Amrouche. Ces activités ont été couronnées par une conférence-débat sur l'histoire et la symbolique de la fête de Yennayer, en présence des invités venus de Ghardaïa, de Tlemcen et de Mostaganem. Lors de leurs interventions, ces derniers sont revenus sur la manière avec laquelle est célébré le jour de l'an amazigh dans leurs régions respectives. Par ailleurs, dans la commune d'Ouzellaguen, les deux associations Tiregwa n'tmusni et Timegdal se sont contentées d'organiser un déjeuner traditionnel (couscous au poulet), aux villages Maghnoune et Ibouzidène, l'association des activités de jeunes Horizons a maintenu cette ambiance durant quatre jours. La veille de Yennayer, les organisateurs ont offert un dîner (Imensi), à leurs convives, parmi lesquels figuraient des troupes de Touareg (Illizi), du M'zab (Ghardaïa), de Bouira et de Tizi Ouzou. Le lendemain, la place a été cédée à de jeunes cavaliers vêtus de tenues berbères et munis de fusils et de sabres, rappelant l'ère des guerriers amazighs, qui ont sillonné les ruelles du chef-lieu communal. KAMAL OUHNIA