Après avoir cédé gratuitement Nekkache au CRB, Dahar à l'USMH et s'être fait avoir comme un débutant par l'USMA dans ce qu'il convient de nommer "l'affaire Benyahia", le président du Mouloudia d'Oran a une nouvelle fois été victime de sa méconnaissance du milieu du football en se faisant piéger comme un novice par son joueur Adel Gafaïti. Refusant d'être libéré sans avoir eu le temps et l'opportunité de démontrer un potentiel qui lui avait permis de jouer en Championship anglaise, l'ex-joueur de Norwich City a, pour rappel, saisi la Chambre de résolution des litiges de la LFP pour réclamer des indemnités de départ. Le verdit de la CRL ne s'est pas fait attendre, puisque dimanche après-midi une notification en ce sens a été envoyée à l'administration du MCO, la sommant de verser au joueur plaignant les sept mois de salaires qu'il réclame. Le Mouloudia doit, donc, octroyer officiellement 1,2 milliard de centimes à Gafaïti qui émargeait à raison de 8 000 euros par mois. Ce qui a le plus choqué dans l'entourage du club est la facilité et la légèreté avec laquelle le désormais ex-défenseur du MCO a pu démontrer qu'il n'avait rien touché, puisqu'aucun document administratif ne le prouve. Pourtant, à sa signature, Gafaïti avait encaissé en liquide 800 millions de centimes représentant une avance de quatre salaires. Aucune traçabilité de cet argent ne pourra être prouvée par le président Belhadj dit Baba, dans la mesure où le joueur n'a signé ni décharge ni aucun autre document pouvant attester de la somme qu'il avait empochée. Même au moment où on lui a signifié qu'il était libéré, Adel Gafaïti a refusé de parapher une attestation ou reconnaissance en ce sens. Et à la guerre comme à la guerre, il a finalement été plus malin que toute la direction du MCO en la piégeant à la CRL puisque, outre les 800 millions perçus à l'intersaison, il touchera une indemnité de 1,2 milliard de centimes alors qu'il n'a joué que quelques minutes à El-Hamri où il était pratiquement au chômage technique. Verser des avances de quatre mois aux joueurs sans qu'ils signent des décharges, éviter de passer par les banques pour ne laisser aucune trace, libérer des titulaires gratuitement sans pour autant bénéficier de contrepartie et, par-dessus tout, s'acquitter des amendes salées fixées par la CRL : plus que jamais, le mode de fonctionnement du MCO de Baba, qui bénéficie pourtant de grosses enveloppes étatiques, devient la "risée administrative" de toute l'Algérie du football ! R. B.