Dans une conférence de presse, Zehira Yahi, commissaire du festival, a dressé le bilan de cette édition qui s'est tenue du 1er au 8 décembre dernier. Elle est revenue également sur les perspectives du 8e Fica. Le 7e Festival international du cinéma d'Alger (journées dédiées au film engagé), a connu pour cette édition, une grande affluence du public. "Pour cette année, nous avons dépassé le cap des 8 000 spectateurs, soit un nombre plus important que celui de la 6e édition, et nous nous en réjouissons !", a indiqué Zehira Yahi commissaire du Fica. Et de renchérir à propos de la programmation : "Nous considérons qu'il y a eu une sélection de qualité optimale. Sur un total de 90 œuvres visionnées, nous avons choisi 19 films, et ce n'était pas facile." Ces déclarations ont été faites lors d'une conférence de presse, hier matin, au CNCA. Accompagnée par Ahmed Bedjaoui (directeur artistique), Zehira Yahi est revenue sur les moments forts de cette édition et sur les perspectives de cet événement consacré au 7e art qui a proposé des "films de qualité qui ont abordé différents sujets. Ces œuvres ont mis en exergue des valeurs humaines formidables. Des films qui ont dénoncé les guerres et l'économie libérale, ont également traité d'une question d'actualité brûlante, à savoir les migrants", a indiqué la commissaire. Pour sa part, Ahmed Bedjaoui a souligné : "Cet engouement du public pour ce festival, démontre qu'il y a du répondant pour le secteur culturel. Les gens s'intéressent à ce dernier et cela démontre que la société algérienne a évolué parce que la culture est un indicateur." À propos du volet financier, il faut rappeler que le comité a organisé ce Fica avec le reliquat de 2015, et a fait appel au sponsoring pour le maintien de cette édition. "Nous avons réalisé cette édition dans des conditions difficiles, mais la qualité était présente dans la programmation, et la réalisation du festival", a précisé Ahmed Bedjaoui. Et d'ajouter : "C'est vrai que nous avons fonctionné au reliquat et à l'apport de sponsors, mais ce festival était soutenu par le ministère de la Culture et nous voulions montrer que la culture pouvait se prendre en charge." D'ailleurs, pour la préparation de la 8e édition, le commissariat "demandera au ministère de nous soutenir financièrement pour garder le niveau de ce festival et sa réputation. Le plus important est que le Fica soit maintenu". À cette question, Zehira Yahi a appuyé les propos d'Ahmed Bedjaoui en soulignant : "Pour l'édition 2016, nous avons sollicité peu de sponsors privés qui, d'ailleurs, n'ont pas répondu ! En revanche, les institutions publiques ont été présentes. Nous sommes sélectifs pour préserver la réputation du festival, mais nous élargirons l'éventail des opérateurs." Concernant le prochain Fica, Ahmed Bedjaoui a déclaré : "Nous avons commencé la préparation de la 8e édition, en contactant les gens et en visionnant les films. D'ailleurs, nous allons essayer de programmer plus de films algériens et asiatiques, notamment sud-coréens." Et la commissaire du festival de répliquer : "Nous n'avons pas de souci pour la 8e édition !" Pour rappel, la 7e édition du Festival international du cinéma d'Alger (dédié au film engagé) a vu la projection de 19 films entre fiction et documentaires en compétition. D'ailleurs, les grands favoris de cette année étaient le doc iranien Sonita, et le film dramatique I, Daniel Blake de Ken Loach. Le Fica a été, entre autres, ponctué par deux tables rondes animées par des professionnels du 7e art et la rediffusion des films à la Cinémathèque d'Alger. Hana Menasria