La 7e édition du Festival international du cinéma d'Alger (Fica) aura lieu du 1er au 8 décembre 2016. Le comité d'organisation du Festival international du cinéma d'Alger (Fica) a surmonté beaucoup de difficultés financières pour programmer la 7ème édition, prévue du 1 au 8 décembre 2016, au niveau des salles de la cinémathèque algérienne et d'El Mouggar. « C'est la première fois que nous avons recours à des sponsors. Cette année, nous n'avons pas eu de subvention du ministère de la Culture. On nous a demandé de travailler avec ce qui nous restait du budget de la précédente édition. Ce n'était pas suffisant », a déclaré Zahia Yahi, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse à la cinémathèque d'Alger. La plupart des sponsors sont des établissements ou des collectivités publics, comme l'ONDA, l'ENAG, l'ONCI, le CADC, le CNCA, l'AARC, l'EMA, l'APC d'Alger centre et la BNA...« L'ETUSA est également partenaire. Vous allez voir des bus aux couleurs du festival, autant que les tickets. L'ambassade de Suisse à Alger nous aidé à acquérir les droits sur un film. L'ambassade de Grande Bretagne contribue, pour sa part, en invitant un grand critique de cinéma qui sera là pour assurer le débat sur le film « I, Daniel Blake ». D'autres ambassades se sont proposées de nous appuyer, celles du Japon, du Portugal, d'Italie et du Mexique», a-t-elle ajouté. L'universitaire Ahmed Bedjaoui, membre du comité d'organisation, a souhaité que les opérateurs de téléphonie mobile s'intéressent à autre chose que le football. « Cette édition intervient dans un conxte triste pour nous qui est la disparition de Fidel Castro. On nous a suggéré de reporter le festival. Pour mille et une raisons, c'était impossible. Pour être fidèles à la mémoire de Castro, il fallait, au contraire, maintenir cet acte culturel. Vous savez que parmi les domaines d'excellence de Cuba, il faut citer la culture. Comme le sport, la santé et d'autres domaines. Cette édition est dédiée à la mémoire de Fidel Castro », a déclaré Zahia Yahi. Dix sept films seront en compétition dont neufs documentaires comme « Finding Fela (USA-Nigéria), « Sonita » (Iran, Suisse), « Attentamente » (Colombie), « Llevate mis amores » (Mexique) « Les derniers hommes éléphants » (Canada, Allemagne), « Héros invisibles » (Espagne), « Fucoammare, par delà Lampedusa » (Italie) et « Je lutte donc je suis » (France, Grèce). « Ouled Mokrane, celle qui vivra » de l'algérien Amor Hakar sera projeté en avant première mondiale, mercredi 7 décembre à 17h. Le même jour, le public découvrira, en soirée, l'excellent « I, Daniel Blake » de Ken Loach qui a décroché la Palm d'or au Festival de Cannes 2016. Cette fiction de 100 minutes porte une sévère critique du système de protection sociale britannique. Le film d'ouverture sera le drame historique « The Birth of a nation » de l'américain Nate Parker. Ce drame historique, basé sur des faits réels, a décroché le grand prix du jury au festival de Sundance cette année. Le festival sera clôturé par autre film fort intéressant, « Le professeur de violon » du brésilien Sergio Machado. Le manque ou l'absence de sous titrage en arabe et en français a limité le choix du comité d'organisation qui a visionné 80 films. Zahia Yahi a reconnu la faible participation du cinéma africain. Comme, elle a précisé que les six prix prévus dans les deux catégories ne sont pas dotés d'argent mais de trophées symboliques. Le jury longs métrages sera présidé par le cinéaste algérien Abdelkrim Bahloul alors que le jury documentaire sera dirigée par l'algérienne. Fatmzohra Zammoum. Deux tables rondes sont retenues sur « le jeune cinéma algérien » et sur « l'engagement au cinéma, entre plaidoyers et défis du futur ». Elles sont programmées le 4 et le 6 décembre à la cinémathèque algérienne (à partir de 11h). Enfin, un hommage sera rendu lors du festival à la cinéaste algérienne Djamila Sahraoui. « Elle est connue par sa cinématographie, son talent et son engagement », a soutenu Zahia Yahi. Toutes les informations sont sur le site du festival : www.ficinema.dz.