La commissaire du festival est revenue lors de cette rencontre sur les éventuelles nouveautés pour l'an prochain et les moments marquants de la 6e édition qui s'est déroulée du 12 au 19 décembre dernier. La commissaire du festival international du cinéma d'Alger (Fica), dédié au film engagé, a animé une conférence de presse, hier, à la salle El-Mougar, pour revenir sur la 6e édition et les éventuelles nouveautés pour l'an prochain. Dans son intervention, Zehira Yahi a annoncé le changement de dates pour la 7e édition. Comme le Fica s'est déroulé du 12 au 19 décembre, soit trois jours après le festival d'Annaba du film méditerranéen et à quelques jours avant les journées du film primé de Constantine, le comité d'organisation a préféré revoir son calendrier. "Après consultation du calendrier international des festivals, nous avons décidé de programmer la prochaine édition pour le début du mois de novembre 2016. Nous allons faire une proposition au ministère de la Culture pour voir si cela est possible", a indiqué la commissaire. Lors de cette rencontre, Ahmed Bedjaoui (membre du commissariat), était aux côtés de Zehira Yahi. À son tour, il a fait des propositions pour l'édition de l'an prochain. "Nous aimerions lancer le Prix de la presse. L'idée est d'avoir dans le comité quelques journalistes pour attribuer un prix aux films lors de la clôture. Nous attendons des propositions et des suggestions de la part des journalistes pour la réalisation de ce projet", a-t-il signalé. Et Zehira Yahi de renchérir : "Ce prix de la presse est important sur le plan national et international. Vous avez nos coordonnées, la balle est dans votre camp." Sur la question de l'absence de projections pour le jeune public, Ahmed Bedjaoui a fait savoir que"les festivals ne sont pas obligés de fonctionner de la même manière. Chaque festival a sa spécificité : le méditerranéen, l'arabe... Il faut créer des créneaux et des passerelles, il ne faut pas qu'on soit en compétition." Et d'ajouter : "Je propose à l'ONCI, sous l'égide du festival engagé de projeter chaque mois aux jeunes des films. Ce serait intéressant de créer une sorte de ‘Club pour enfants'. Pourquoi ne pas montrer un film aux jeunes enfants et d'en discuter avec eux après la projection. Au même temps, cette initiative entre dans notre logique d'éducation". Concernant l'affluence du public, "il y a eu plus de monde et pour cette édition nous avons enregistré un record avec un total de 7 000 entrées. Les séances, qui ont attiré les spectateurs, sont celles de 17h et 20h. D'ailleurs, nous avons un public divers et curieux. Ce qui nous a fait plaisir, c'est de voir plus de jeunes que d'habitude dans les salles". À ce sujet, M. Bedjaoui a souligné : "La fréquentation était importante dans les deux salles. Ce n'est pas une surprise pour celle du Mougar, mais à la cinémathèque nous avons vu du monde. Cela prouve que ce cinéma peut attirer le public. Ce dernier a besoin d'animation." Et d'insister : "L'animation est une chose importante, la cinémathèque et les salles en général ont besoin de cette animation, de cette articulation autour d'une démarche d'attention et cela nous mène vers la nécessité d'enseigner le cinéma. L'animation commence par les écoles." Quant au problème de financement, la commissaire a précisé : "Comme l'austérité est à nos portes, les subventions vont diminuer et, bien entendu, nous allons nous tourner vers les sponsors." Pour rappel, la 6e édition, qui s'est déroulée du 12 au 19 décembre dernier, a vu la participation de 20 films (fictions et documentaires), la tenue de plusieurs tables rondes et rencontres cinématographiques, sans oublier les hommages rendus à certaines personnalités du 7e art, algériennes et étrangères. Hana Menasria