Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a pris part, hier après-midi, à Addis-Abeba, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du 26e Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep). Intervenant dans le sillage du 28e sommet de l'Union africaine (UA), les travaux de cette rencontre ont été présidés par le chef d'Etat kenyan, Uhuru Kenyatta, en sa qualité de président du Forum du Maep. Dans son allocution, le président kenyan a souligné que le Maep, "en tant qu'outil de gouvernance institutionnalisé", a réalisé des "progrès importants", ajoutant que l'Afrique "continue de franchir de grands pas qui améliorent les revenus de ses habitants". Au plan politique, Il s'est félicité de "l'évolution positive" qu'a connue le continent avec la tenue d'élections pacifiques dans plusieurs pays comme le Nigeria, l'Ouganda et la Tanzanie. Par ailleurs, le président kenyan a rappelé les différents projets lancés pour accélérer l'intégration régionale et continentale dans le cadre de l'agenda 2063, soulignant la nécessité de lancer d'autres grands projets en faveur de la jeunesse africaine. Le président du Panel des imminentes personnalités du Maep, l'Algérien Mustapha Mekideche, a également pris la parole à l'ouverture de cette rencontre pour présenter le bilan des activités du mécanisme durant l'année 2016, se félicitant "des résultats probants" réalisés lors de l'année précédente. M. Mekideche a également annoncé qu'un plan stratégique 2016-2020 du Maep a été élaboré et validé. La cérémonie d'ouverture de ce Forum a été également marquée par la signature du mémorandum d'adhésion de la Namibie au Maep par le président namibien, Hage Geingob, devenant ainsi le 36e Etat africain à adhérer à ce mécanisme. Créé en 2003, le Maep est un instrument d'autoévaluation volontaire de la performance des Etats membres de l'UA en matière de gouvernance. Il a pour principal objectif d'encourager l'adoption de politiques, valeurs, normes et pratiques en matière de gouvernance politique et économique propices à la stabilité politique, à l'accélération de l'intégration économique sous-régionale et continentale, à la croissance économique et au développement durable. En adhérant au Maep, les Etats membres conviennent d'évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance. La performance et les progrès effectués sont mesurés dans quatre domaines thématiques, à savoir la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économiques, la gouvernance d'entreprise et le développement socioéconomique. Chaque évaluation aboutit à un programme national d'action pour l'Etat concerné en vue de traiter les problèmes identifiés.