Résumé : Farid propose à Lamia une sortie. Cette dernière lui révèle qu'elle suivait des séances de rééducation, et il lui promet de passer la récupérer en fin de journée. Il venait à peine de raccrocher qu'une autre femme le contacte. Farid ébauche un sourire ironique avant de répondre : - Nous sommes propriétaires ? - Oui. Je t'ai remis la somme nécessaire pour hâter le paiement, et j'estime avoir un droit sur ce logement au même titre que toi. C'est ce qui a été convenu entre nous, n'est-ce pas Farid ? - Oui, bien sûr, Houria. Tu n'a donc pas confiance en moi ? - Si. Mais tu tardes à officialiser notre union, et cela me rend malade. - Cela se comprend bien, Houria. Cependant... - Quoi Farid ? - Eh bien, j'ai un problème encore plus épineux. Il faut dire que je m'y attendais un peu. Mais disons que depuis le temps qu'on ne me convoque plus... - C'est quoi donc ce problème encore ? - Je ne veux pas t'encombrer avec ça, Houria, te sachant malade et fatiguée. - Je veux tout savoir Farid. C'est quoi ce nouveau problème qui nous empêche de nous marier ? - Le service national. - Quoi ! À ton âge ?! Ne me dis pas que tu ne l'as pas effectué ! - Eh bien, c'est malheureusement le cas. Je ne l'ai pas effectué. Je suis désolé pour toi, mais tant que ce problème persiste, on ne pourra pas se marier. - Pourquoi ne m'as-tu rien dit auparavant ? - Quand je t'ai rencontrée Houria, j'ai oublié tout ce qui me préoccupait. Je ne pensais plus qu'à être avec toi. Si bien que je me retrouve aujourd'hui à la croisée des chemins. Ou me marier avec toi et faire fi de cette obligation au risque de me faire arrêter et jeter en prison, ou l'effectuer et m'éloigner de toi pendant au moins deux années. Ce qui me semble bien pire que tous les supplices réunis. La voix de la femme se fait plus douce. - Pourquoi ne m'as-tu jamais rien révélé à ce sujet, Farid, alors que nous sommes sur le point de nous unir pour le meilleur et pour le pire ? - Tu es malade Houria, et je ne voulais pas rajouter cet aléa à ton fardeau. Tu m'a déjà aidé à obtenir ce logement, et... Houria l'interrompt : - Ma maladie n'a jamais été un handicap. Auparavant tu me mettais au courant de tout ce que tu entreprenais - Oui... Enfin, disons que je ne voulais pas t'encombrer davantage. Tu es malade Houria et... - Cesse donc de répéter à tout bout de champ que je suis malade. Je ne le sais que trop bien. - Je suis désolé, je ne voulais pas te blesser, mais quand on est atteint d'une maladie incurable comme la tienne on ne peut l'oublier. C'est pour cela que... - Oh arrête ! J'ai bien compris. Dis-moi plutôt ce que tu comptes faire maintenant ? - Rien pour le moment. J'étais justement en train de me demander si je ne devrais pas contacter un ami haut placé qui pourrait peut-être intercéder en ma faveur afin de m'exclure de cette corvée. (À suivre) Y. H.