Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, ne pense pas que les alliances politiques resteront dans les formes qu'on leur connaît aujourd'hui. Il est même convaincu que de nouvelles alliances politiques vont voir le jour après les élections législatives. S'il ne dit pas précisément lesquelles, on comprend aisément à quoi il fait allusion. Le premier responsable du FC, un parti en phase de phagocytage par le MSP, a en tête les alliances et autres fusions de partis de la mouvance islamiste. "L'opposition politique a obtenu de nouveaux acquis à travers la dernière révision constitutionnelle et de nouveaux mécanismes de coordination entre les partis pourront bientôt voir le jour au même titre que la formation de nouvelles alliances politiques après les prochaines législatives", a-t-il, en effet, soutenu hier dans son discours liminaire au forum organisé par le FC sur la loi électorale. Abdelmadjid Menasra n'a pas hésité d'ailleurs à prendre la défense d'Abderrezak Makri et du MSP qui se sont retrouvés de nouveau dans le collimateur du responsable de Jil Djadid, Soufiane Djilali, auteur d'une charge virulente contre son partenaire dans l'Icso. Le patron du FC a appelé les partis politiques au développement de mécanismes de concertation et de coordination, à même de garantir le respect de la liberté de chaque parti, et de ses positions. "Les partis politiques en Algérie ont atteint le stade de maturité et de mutation. Nous les appelons à développer des mécanismes de concertation et de coordination, de façon à garantir le respect de la liberté de chaque parti, de ses positions et de ses structures", a-t-il affirmé. L'allusion est on ne peut plus claire. "Le pluralisme politique en Algérie est le résultat du militantisme. Le boycott et le retrait de la vie politique ne mèneront à aucune voie, mais nous respectons les positions de tous les partis", les partis qui ont décidé de boycotter le scrutin législatif se reconnaîtront, même si c'est Jil Djadid qui doit se sentir le plus concerné. Parlant de la nouvelle loi électorale, M. Menasra a estimé qu'elle porte "des conditions rédhibitoires, dont la condition relative à l'obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières législatives pour participer aux prochaines législatives". Concernant les préparatifs par son parti des prochaines législatives, M. Menasra a précisé que la concertation entre le FC et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se poursuivait toujours au niveau de l'ensemble des wilayas, afin d'élaborer des listes électorales communes qui représenteront le MSP, "en consécration de la fusion des deux formations politiques", soulignant que "la question de la participation du MSP au gouvernement sera tranchée par le Majlis choura (conseil consultatif), après l'annonce des résultats des législatives". R. N./APS