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BRÈVES de Bouira
L'Algérie profonde
Publié dans Liberté le 02 - 02 - 2017


Aomar : le chef-lieu croule sous les ordures
Le centre-ville d'Aomar, 25 km à l'ouest de Bouira, connaît une dégradation tous azimuts. Cette commune ne semble pas avoir bénéficié de la récente campagne de nettoyage entamée par les pouvoir publics. L'exemple le plus édifiant de cette détérioration du cadre de vie est l'avenue principale de la ville, à savoir le boulevard des Frères Bouzidi.
Ainsi, cette artère très fréquentée du chef-lieu communal se trouve dans un état de délabrement très avancé. En effet, outre les crevasses et autres nids-de-poule jalonnant ce boulevard, c'est l'insalubrité ambiante des lieux qui provoque l'ire de la population. Cette dernière constate avec impuissance ce qu'elle a qualifié de "catastrophe sanitaire". Sur cette avenue, les ordures ménagères et autres déchets s'entassent, formant ainsi, en quelques endroits, des monts de détritus. Cette saleté engendre des effluves d'odeurs nauséabondes et constitue un vivier pour les insectes et les rats. D'ailleurs et selon plusieurs avis recueillis, il a été constaté une prolifération inquiétante des rats et autres bestioles, provenant de ces décharges sauvages. L'une d'entre elles se trouve à proximité de la mosquée de la ville. Les habitants des quartiers avoisinants ont fait part de leur "désarroi" face à cette situation.
Du côté de la cité Djouahra, on a constaté nombre d'égouts à ciel ouverts et autres canalisations d'assainissement dans un piteux état. Interrogés sur le sujet, certains citoyens ont indiqué que l'APC a été saisie, à plusieurs reprises, dans le but de colmater les fuites des eaux usées qui s'échappent des canalisations, mais aucune suite n'a été donnée à leurs doléances. Même constat à proximité du marché de fruits et légumes, situé à la sortie ouest de la ville. Les décharges sauvages y sont légion, sans parler des sempiternels égouts à ciel ouvert qui représentent un danger permanent pour les habitants, et les moustiques et autres mouches qui "accompagnent" les citoyens pendant leurs emplettes.
R.B
Cité Aïnouche-H'djila : les anciens locataires interpellent les autorités
Les anciens habitants de la cité Aïnouche-H'djila, laquelle a été rasée au mois d'août 2016, rappellent aux autorités locales l'engagement pris, à savoir de les reloger dans les plus brefs délais. Ainsi, ces citoyens interpellent le wali de Bouira, dans une requête dont une copie été remise à Liberté, afin qu'il procède à leur relogement.
Notons qu'en mars 2016, les locataires de cette ancienne cité avaient pour ainsi dire conclu un "deal" avec le wali de l'époque. Ils acceptent que les autorités démolissent leur cité menaçant ruine, en échange ces mêmes autorités procèdent à leur relogement dans le cadre des logements sociaux, et ce, dans un délai qui ne devait pas excéder les six mois. Six mois sont passés et, selon les requérants, les pouvoirs publics n'ont pas tenu parole. "Nous avons consenti à délaisser nos maisons pour que cette cité puisse être rasée pour le bien commun", expliquent-ils. Avant d'égrener les raisons qui les ont poussés à sortir de leur mutisme. "Cependant, nous constatons avec regret et amertume que les pouvoirs publics nous ont oubliés. À présent, chacun de nous se retrouve dans une situation précaire, sans toit", déplorent-ils. En somme, ces citoyens se disent "trahis" par les autorités. D'ailleurs, avant-hier, une délégation de représentants de ces anciens locataires a été reçue par le chef de cabinet du wali, qui s'est engagé à transmettre leurs doléances à qui de droit. Il y a lieu de souligner que l'ancien wali de Bouira, Nacer Maaskri, avait fait de la démolition de la cité Aïnouche-H'djila une de ses priorités. Trois ans de négociations et quelques émeutes après, il avait finalement réussi à obtenir la démolition de cette cité datant, faut-il le préciser, de l'ère coloniale. Le wali Chérifi doit désormais assumer le "legs" de son prédécesseur.
R. B.
Dégradation de la route : Les transporteurs interpellent les services communaux
Les transporteurs privés qui assurent la ligne 8 desservant la ville de Bouira et le bourg d'Ouled Bouchia, à la sortie sud-est, déplorent l'état délabré de la route qu'ils empruntent régulièrement. "La dégradation de cette route s'est accentuée avec les intempéries qui ont sévi pendant des jours provoquant des crevasses et nids-de-poule", dira un des transporteurs. Pour leur part, les transporteurs affectés par cette situation interpellent les services communaux dans le but d'entamer des travaux de réfection à ce niveau.
F. H.


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