Le ministre a annoncé qu'une réflexion est en cours pour lutter contre l'intégrisme, le fanatisme, les sectes et l'évangélisme, en permettant aux 42 000 imams d'adhérer aux réseaux sociaux. En ce deuxième jour de sa visite dans la wilaya de M'sila, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a inauguré une mosquée à Ouenougha et un centre culturel islamique sous le nom de Cheikh-Mohamed-Tahar-Kahar, et inspecté le chantier de construction d'une mosquée. Il a aussi assisté, dans la ville de M'sila, à la finale d'un concours national de récitation du saint Coran, avant de prendre part à une cérémonie de mariage collectif. Dans un point de presse organisé au centre culturel islamique, le ministre est revenu sur le rôle de la mosquée et a rappelé que les personnes recrutées par Daech n'ont jamais eu attache avec les mosquées. "Ils naviguent en dehors des mosquées", dira le ministre qui cite comme exemple la France où environ 2000 personnes recrutées par ces terroristes n'ont pas de lien avec les mosquées mais avec les réseaux sociaux. Dans ce contexte, le ministre a annoncé qu'une réflexion est en cours pour lutter contre l'intégrisme, le fanatisme, les sectes et l'évangélisme, en permettant aux 42 000 imams d'adhérer aux réseaux sociaux et de demander la fermeture des pages qui prônent la violence, l'intégrisme, l'islamophobie, et les insultes contre les musulmans et l'islam. Concernant la secte El-Ahmadia, le ministre a annoncé que, le 6 février prochain, le conseil scientifique national de son département se réunira à Laghouat pour donner son point de vue sur cette secte. M. Aïssa a ajouté que les rapports établis par les services de sécurité, la famille des mosquées, l'appareil judiciaire et la famille de la presse ont mis au grand jour les plans de certains milieux qui ont tenté de fonder la secte extrémiste Ahmadia en Algérie et former des minorités sectaires dans notre pays. Le ministre a affirmé que toutes ces tentatives sont vouées à l'échec, grâce à la vigilance de l'Etat algérien et à la croyance profonde de notre peuple à l'authenticité de sa doctrine religieuse. Chabane BOUARISSA