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Syndicats autonomes-UGTA : les hostilités relancées Après les déclarations de Sidi-saïd sur leur prétendue connivence avec des parties hostileS à l'Algérie
Le patron de la Centrale syndicale accuse notamment les syndicats autonomes de collaborer avec le Bureau international du travail (BIT) dont le secrétariat général est assuré par un syndicat israélien. Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, s'est fendu, avant-hier, d'une grave accusation à l'encontre des syndicats autonomes, visant plus particulièrement le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), qu'il a dénoncé comme étant à la solde de parties étrangères et complote pour saborder la stabilité du pays. Le patron de la Centrale syndicale accuse notamment les syndicats autonomes de collaborer avec le Bureau international du travail (BIT) dont le secrétariat général est assuré par un syndicat israélien. L'accusation est si grave que la réaction des syndicats autonomes, qui ne s'est pas fait attendre, est des plus virulentes. S'exprimant par la voix de son chargé à la communication, Nabil Ferguenis, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), qui s'est senti le plus visé par les accusations de Sidi-Saïd, signe une réplique cinglante. "Le secrétaire général de l'UGTA a directement accusé le Snapap, non pas les autres syndicats, car nous l'avons évincé de toutes les organisations syndicales internationales. Maintenant, il ne représente rien à l'étranger. L'UGTA ne peut pas siéger avec ces organisations, parce que nous ne l'avons pas accepté." Le porte-parole du Snapap témoigne, pour illustrer davantage son propos, que "le secrétaire général de l'UGTA n'a pas été invité au congrès de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) qui s'est tenu il y a une semaine. Il ne lui reste que très peu de crédit en Afrique". Nabil Ferguenis semble avoir deviné ce qui a motivé la sortie du patron de la Centrale syndicale : la plainte de la Confédération autonome des travailleurs algériens (Cgata), suite à laquelle le Bureau international du travail (BIT) a rejeté le nouveau code du travail, en y décelant 10 entraves à la législation du travail. "Nous avons l'habitude de telles accusations, qu'elles viennent de Sidi-Saïd ou du gouvernement. À chaque fois, la main de l'étranger est convoquée pour tenter de nous décrédibiliser". Réagissant également à la sortie de Sidi-Saïd, le coordinateur du Syndicat autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Mériane, se gausse : "La main étrangère a finalement bon dos ! Mais elle est chez nous, pas à l'étranger !" Selon lui, si les syndicats autonomes se plaignent, c'est à juste titre. "C'est parce qu'ils ne sont pas associés aux dossiers que les syndicats autonomes activent et militent pour gagner leur reconnaissance en tant que partenaires sociaux", soutient-il, rappelant que son organisation se plie à l'obligation de solidarité syndicale. De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'enseignement et de la formation (Satef), Boualem Amoura, qui n'approuve pas l'activisme international de Rachid Malaoui (Snapap), ne s'est pas gêné pour porter à son tour l'estocade à Sidi-Saïd. "Nous ne possédons ni passeport diplomatique, ni résidence, ni compte à l'étranger, à la différence de Sidi-Saïd. Qu'il arrête de convoquer à chaque fois la main de l'étranger à des desseins personnels. Nous l'avons déjà dit et nous le répétons : nul ne détient le monopole de la démocratie et de la vérité." Et comme si la réplique n'était pas assez forte, il force le trait : "Venez vivre, comme nous, parmi les travailleurs et subir tous les dangers. Qui a ordonné de placer les 50 milliards de dinars des œuvres sociales dans la banque Khalifa et qui sont partis en fumée ? Est-ce aussi la main de l'étranger ?" Amar R.