Quatre organisations syndicales viennent de claquer la porte de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), en annonçant publiquement leur retrait de cette structure. Dans un communiqué transmis hier à la rédaction, le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz de Sonelgaz (Snategs), le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (Sapae), le Syndicat algérien des travailleurs des transports (Saatt) et le Syndicat national des travailleurs du nettoiement et d'assainissement (Snatna) reprochent à la CGATA de "négliger les préoccupations des syndicats affiliés et celles des travailleurs", et d'être "passée à côté de la rentrée sociale sans pouvoir nous réunir". Tout en critiquant "le président de la Confédération de n'avoir jamais répondu à nos mails", ils dénoncent le "fonctionnement non démocratique et non transparent de la CGATA", ainsi que "la détention du pouvoir de décision par un groupe restreint". C'est pour toutes ces raisons que les quatre syndicats, réunis le 24 septembre dernier, ont décidé de se retirer de la coalition syndicale qui regroupait, jusque-là, quelque 12 organisations syndicales autonomes et comités des chômeurs et du pré-emploi, tout en promettant de poursuivre leurs actions sur le terrain autour "des vrais problèmes des travailleurs". La CGATA, pour rappel, a été créée ces toutes dernières années, pour "agir collectivement" et contrer la Centrale UGTA considérée "proche du pouvoir". Elle est membre de la Confédération syndicale arabe (CSA) et de la Confédération internationale syndicale (CSI). Depuis juin dernier, date de la tenue de la tripartite (gouvernement, patronat, UGTA), consacrée aux dossiers des retraites et du code du travail, les responsables de la CGATA ont alerté sur "l'offensive lancée contre les acquis des travailleurs", en appelant les travailleurs et les syndicats à "construire un front syndical" pour la défense et la protection du monde du travail. Un des principaux syndicats affilié à la CGATA, le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), organise aujourd'hui une "marche nationale" à Béjaïa, pour réclamer "le respect des libertés syndicales", "l'amélioration du pouvoir d'achat" et "le droit de grève", de même que "la révision du code du travail", le "maintien du régime de retraite sans condition d'âge", "la réintégration" des syndicalistes licenciés ou suspendus "arbitrairement" et "l'intégration en priorité" des contractuels et vacataires en poste. H. Ameyar