Brahim Tazaghart, éditeur en tamazight et militant politique, a décidé de se constituer partie civile dans une plainte qui sera déposée contre le P/APC d'Annaba qui a refusé d'inscrire un nouveau-né sous un prénom amazigh. Brahim Tazaghart assure que d'autres militants et avocats vont aussi se constituer à ses côtés pour défendre ce droit et faire appliquer la Constitution qui reconnaît tamazight langue officielle. Pour rappel, l'APCd'Annaba a refusé de porter sur les registres d'état civil le prénom Tanila (colombe en tamazight). Le père de la petite fille, Abdelmajid Labidi, a décidé, pour sa part, de porter l'affaire devant la justice pour que le prénom qu'il a choisi pour sa fille soit porté sur son livret de famille. Il faut croire que le cas n'est pas isolé. Plusieurs parents ont été spoliés, par des agents de l'état civil zélés, de leur droit de donner à leurs enfants les prénoms précis. Souvent ce sont les prénoms berbères ou à connotation occidentale qui sont rejetés au motif qu'ils ne sont pas inclus dans une liste homologuée. Pourtant, dans plusieurs communes de la capitale, à titre d'exemple, aucune restriction n'est imposée en la matière. Des prénoms comme Mikael, Mélanie, Lisa, Alicia... sont acceptés sans aucune forme de procès.