La Coupe d'Afrique des nations Gabon-2017 a baissé son rideau dimanche à l'occasion d'une finale, certes, prestigieuse, mais inédite entre l'Egypte et le Cameroun. Tout le monde attendait la Côte d'Ivoire, le tenant du titre, l'Algérie qui s'est présentée avec son meilleur footballeur africain de l'année, Mahrez en l'occurrence, ou encore le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, le pays hôte, mais toutes ces trois nations ont quitté la compétition dès le premier tour. Incontestablement, les Eléphants ivoiriens, les Fennecs algériens et les Panthères gabonais ont constitué la grosse déception de la 31e édition de la CAN. Pour cette fois, il y avait le retour au-devant de la scène de deux nations aux traditions footballistiques, au moment où personne ne s'y attendait vraiment. L'Egypte, septuple vainqueur de la Coupe d'Afrique, n'était pas attendue à ce stade de la compétition après avoir raté les trois dernières éditions (2012, 2013 et 2015). Le Pharaons ont réussi à monter un jeune groupe autour de l'inoxydable Essam Al-Hadary qui, du haut de ses 44 ans, a bien encadré les jeunes emmenés par Mohamed Salah, Mohamed El-Nenny ou encore Mohamed Kahraba et Ramadan Sobhy. Sous la houlette d'un technicien de renommée mondiale, Hector Cuper, l'Egypte a mis sur pied un groupe compact, homogène, mais surtout ayant soif de notoriété. Les responsables du football égyptien ont gardé quelques jeunes éléments de l'équipe des U23 qui avait participé à la CAN de la catégorie en 2015 au Sénégal en compagnie de l'équipe algérienne. Malgré son élimination dès le premier tour, des éléments comme Mahmoud Abdelmounaïn "Kahraba", qui évolue à l'Ittihad de Djeddah, ou encore l'avenir du football égyptien, Ramadan Sobhy, sociétaire de Stoke City en Premier League, ont fait partie du groupe emmené au Gabon, qui a réussi à se hisser en finale. En parallèle, l'Algérie n'a pris aucun joueur du groupe pourtant finaliste de la CAN 2015 U23. Il n'y a ni Zinedine Ferhat, qui fut l'un des meilleurs joueurs de la compétition, ni Derfalou, encore moins Benghit et autres Ferhani. Le seul joueur, qui n'a pas joué la compétition, mais qui avait pris part aux éliminatoires, Ramy Bensebaïni en l'occurrence, a été retenu par l'ex-sélectionneur national Georges Leekens. Les responsables du football national ont complètement zappé le groupe des U-23, qui possède d'énormes qualités et beaucoup d'expérience pour avoir participé à la CAN de la catégorie, mais aussi aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro 2016. Le contingent emmené au Gabon a été beaucoup remanié comparativement à celui qui avait pris part à la CAN 2015 en Guinée équatoriale. Il y avait 12 nouveaux joueurs, Asselah, Rahmani, Belkhiter, Meftah, Belkaroui, Benyahia, Bensebaïni, Bennacer, Bounedjah, Hanni, qui disputaient leur première Coupe d'Afrique des nations, alors que Cadamuro et Guedioura ont, certes, disputé une compétition continentale, mais n'étaient pas présents à la CAN 2015. Il y a aussi beaucoup à redire sur les 11 joueurs expérimentés, à savoir M'bolhi, Mandi, Ghoulam, Mesbah, Bentaleb, Abeïd, Brahimi, Ghezzal, Slimani, Mahrez et Soudani. Le choix des joueurs reste très contestable et cela a fait que l'Algérie passe complètement à côté de son sujet lors de la CAN 2017. En revanche, une personne qui avait effectué un passage dans le championnat algérien l'a bien réussi. Mieux encore, il a été sacré champion d'Afrique avec le Cameroun. Il s'agit de l'entraîneur Hugo Broos, dont l'aventure en Algérie a tourné court. En juillet 2014, il s'est engagé avec la JS Kabylie, mais deux mois plus tard, il démissionnait. Hannachi n'était pas étranger à ce départ. Broos a été sollicité, ensuite, pour entraîner le NA Hussein Dey. Là encore, il a été limogé au bout de trois mois. Finalement, il a atterri à la tête de la sélection du Cameroun, et malgré beaucoup de polémiques, il a fini au fil des matches à faire taire toutes les critiques. Son bilan avec les Lions Indomptables est des plus honorables avec une seule défaite en 16 matches ponctués de 8 victoires et 7 matches nuls, mais surtout le titre de champion d'Afrique. Malik A.