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Birtouta : les parents d'élèves assiègent l'école Rabah-Brakni Ils ont protesté hier contre le manque d'équipements et l'insalubrité de l'établissement
Le P/APC leur a promis notamment d'engager "en urgence" les travaux de réfection du pavé de la cour, mais aussi et surtout l'équipement de l'école d'un système de chauffage central, ainsi que la construction, à moyen terme, d'une cantine. À Birtouta, une commune à l'ouest d'Alger, les chérubins scolarisés à l'école primaire Rabah- Brakni n'ont pas eu classe hier. La cause ? Des parents d'élèves se sont rassemblés devant le portail de l'établissement pour protester contre les conditions de scolarité. L'école est sinistrée : les classes ne sont pas équipées d'appareils de chauffage, la cantine est dans un piteux état, la cour totalement défoncée et jonchée de bouts de ferraille, les sanitaires insalubres... Voilà qui a provoqué, naturellement, la colère des parents d'élèves qui sont montés au créneau. En effet, ils étaient des dizaines à se rassembler devant le portail de l'école pour dénoncer cette situation qui continue de pénaliser leurs enfants, malgré les promesses qui leur ont été faites par le P/APC à l'occasion d'une première protestation organisée au courant du premier trimestre. "Nous n'avons que trop attendu. Cela fait plusieurs années que nous attirons l'attention des responsables de l'APC, toujours en vain. Notre dernier mouvement de protestation remonte au premier trimestre et le P/APC nous avait alors promis de réagir pour pallier les manques qui affectent l'école notamment l'absence de chauffage dans les classes, les pannes d'électricité, l'inexistence d'une cantine ou encore l'état dégradé de la cour qui constitue un vrai danger pour nos enfants. Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, rien n'a été fait", a pesté le président de l'association des parents d'élèves, Boualem Boukherrouata. Et Mourad Alloune, père de deux enfants scolarisés dans cette école, Mohand-Ouidir, en préscolaire et Lina, en quatrième année, de renchérir : "C'est trop. Mon fils a été blessé à deux reprises à cause de l'état dégradé de la cour. Il a trébuché dangereusement sur des barres de ferraille qui émergent du sol. La prochaine fois je déposerai une plainte en justice contre les responsables de l'APC qui tardent à réagir, alors que nous les avons à maintes reprises avisés". Accompagné de son staff et du chef de cabinet de la daïra, le P/APC de Birtouta, Lyès Hamdani, qui s'est rendu sur place, a réitéré les promesses qu'il avait déjà faites trois mois après la première montée au créneau des parents d'élèves, et a tenté de raisonner les protestataires pour permettre aux élèves de rejoindre leurs salles de classe. "Pas question qu'ils reprennent leurs cours avant le règlement de tous les problèmes", lui ont signifié les parents d'élèves. Suite à quoi, il s'est engagé à prendre les mesures nécessaires pour améliorer progressivement la situation. Il leur a promis notamment d'engager "en urgence" les travaux de réfection du pavé de la cour, mais aussi et surtout l'équipement de l'école d'un système de chauffage central, ainsi que la construction, à moyen terme, d'une cantine. "Le système de chauffage central est déjà acquis et il ne reste plus que son installation. Ce que nous allons faire dans les tout prochains jours", s'est-il engagé. Si les parents sont revenus à de meilleurs sentiments après ces engagements pris par le P/APC, leurs enfants auront néanmoins perdu une journée de cours. Mais pour la bonne cause. Farid Abdeladim