Dans le conflit larvé qui oppose le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould-Ali, au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, l'urgence est plutôt de calmer la tension autour de la participation de l'équipe nationale à la CAN 2017 et surtout de préserver la réputation du premier responsable de l'instance fédérale. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aurait d'ailleurs reproché au MJS ses critiques ouvertes contre Raouraoua à un moment fortement inopportun. "Vous avez le droit d'avoir des divergences de points de vue ou de politique sportive. Mais il ne faut pas perdre de vue une chose importante : Raouraoua est candidat au comité exécutif de la CAF. L'Etat algérien ne peut pas soutenir un candidat qui représente le pays tout en le jetant en pâture en intra-muros", lui a-t-il dit en filigrane, selon nos sources. Saisissant ces enjeux, le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, intervient dans la situation en médiateur. Il a approché Ould Ali, mardi, pour le sensibiliser à la nécessité de se réconcilier avec son antagoniste. Il fera la même démarche auprès de Mohamed Raouraoua, dès son retour de l'étranger. Une fois qu'il aura obtenu l'assentiment des deux hommes, il les réunira autour d'un bon "couscous". À savoir, toutefois, si la médiation aboutira réellement, tant le conflit semble avoir atteint un point de non-retour.