“En dépit de l'augmentation significative ces dernières années, les investissements directs étrangers sont demeurés concentrés dans quelques secteurs spécifiques. D'ailleurs, ils ont semblé ne pas avoir un impact significatif sur l'économie nationale en termes de création d'emplois, d'accès aux marchés et de transfert de technologie”. C'est ce que relève un document sur la politique d'investissement de l'Algérie, publié récemment par la conférence des Nations unies sur le commerce et l'industrie (Cnuced). Le document en fait est un résumé des discussions sur la politique d'investissement en Algérie examinée par la commission des investissements, de la Cnuced qui s'est réunie du 7 au 11 mars dernier à Genève. Le document souligne la persistance “des obstacles réglementaires et administratifs” qui freinent le flux des investissements directs étrangers en Algérie. Pour attirer plus d'investissements et en tirer profit, les participants à l'examen de la politique d'investissement de l'Algérie, proposent d'approfondir la modernisation du cadre juridique, d'améliorer le climat d'investissement, de mettre en place une stratégie d'investissement plus active, de renforcer le secteur privé national et enfin de développer les ressources humaines. Les réformes dans le secteur bancaire et les améliorations en infrastructure (particulièrement télécommunications) sont jugées cruciales. Les règlements régissant le rapatriement des bénéfices et des dividendes, perçus comme principal obstacle principal par les investisseurs étrangers, devraient être simplifiés. Les représentants du secteur privé, cités dans le document, ont souligné l'impact positif produit par des réformes économiques. Pour autant, il relèvent certaines contraintes liées, notamment, au code des investissements qu'ils trouvent ambigu, aux procédures administratives longues et le manque d'information et de confiance sur les mécanismes alternatifs de règlement de litiges, particulièrement arbitrage. Beaucoup de participants, nous dit-on, “ont noté le progrès remarquable réalisé par l'Algérie ces dernières années, résultat du processus de la libéralisation économique”. Ils ont mis surtout l'accent sur la nécessité d'appliquer “les lois existantes au lieu de promulguer d'autres législations”. Le soutien au secteur privé national, et la poursuite de l'intégration internationale et régionale sont jugés comme étant “des politiques appropriées”. En parallèle, le document de la Cnuced suggère à l'Algérie de faire “de la publicité” sur les “success stories” établies sur son territoire. Celles-ci, explique-t-on, pourraient aider à améliorer l'image du pays et “faciliter les liens entre les compagnies étrangères et les petites et moyennes entreprises algériennes dynamiques”. Le document affirme qu'en en 2002, l'Algérie avait été classée troisième en Afrique — et première dans la région du Maghreb — en termes d'apports en IDE. Les Etats-Unis étaient le plus grand investisseur, et l'Egypte vient en deuxième position. Les investisseurs de l'Union européenne, particulièrement d'Espagne, d'Italie et de France, sont de plus en plus présents. M. R.