Inauguré par le président Bouteflika au mois de juillet dernier, à l'occasion du 40e anniversaire de l'indépendance, le monument érigé à Alger en reconnaissance aux héros français qui ont combattu aux côtés des Algériens lors de la guerre de Libération, réhabilite la mémoire de ces oubliés de l'histoire. Tournée vers la mer, cette stèle a été construite à Bab El-Oued devant le Bastion 23, “face à la France”. Tout un symbole. Une manière de dire que l'histoire des deux pays est liée par le combat d'hommes et de femmes, venant de chaque côté de la rive, et qui ont refusé les injustices du colonialisme. Cet événement, qui n'a d'ailleurs fait l'objet d'aucun article de presse en France, prouve que cette reconnaissance gêne outre-mer. Même en Algérie, cette stèle semble rester très symbolique, vu qu'aucune activité culturelle, politique ou autre n'a été organisée sur ce fait de l'histoire de notre pays. Seule une délégation de quatre journalistes français, invités au colloque sur Boumediène à Batna, du 25 au 27 décembre courant, a fait escale à Alger pour y déposer une gerbe de fleurs, “à la mémoire des Français véritables héros de la Révolution algérienne ; les héros ne doivent pas mourir”. M. O.