Environ un million de personnes déplacées à l'intérieur du Yémen ont été contraintes de retourner dans les foyers qu'elles avaient fuis malgré l'insécurité persistante à travers le pays, ont prévenu le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). D'après deux rapports publiés par le Groupe de travail sur le mouvement des populations, codirigés par le HCR et l'OIM, le manque d'accès à des revenus et aux services de base dans les zones où elles avaient été déplacées est la principale raison du retour forcé de ces populations dans leurs régions d'origine, ont précisé les mêmes sources dans un communiqué publié mardi par l'ONU sur son site Internet. À mesure que les conditions se détériorent à travers le pays, de nombreuses personnes déplacées envisagent de rentrer chez elles. "Cela témoigne de la situation catastrophique au Yémen. Les personnes déplacées par le conflit rentrent maintenant chez elles parce que la vie dans les zones où elles avaient trouvé refuge pour leur sécurité est tout aussi catastrophique que dans les régions qu'elles ont fuies", a déclaré le représentant du HCR au Yémen, Ayman Gharaibeh. Le HCR et l'OIM précisent que deux millions de personnes sont toujours déplacées à l'intérieur du Yémen. 84% d'entre elles ont été déracinées pendant plus d'un an et leurs ressources déjà limitées s'amenuisent. R. I./Agences