La Semaine anticoloniale et antiraciste organisée depuis plusieurs années déjà par le collectif "Sortir du colonialisme", est un rendez-vous annuel devenu aujourd'hui incontournable, soutenu par des gens de tous bords, déterminés à se battre sans relâche, contre vents et marées, pour maintenir le cap de leur objectif commun : lutter contre ces fléaux mondiaux qui souvent, ne disent pas leur nom, préférant se cacher sous d'autres appellations sournoises, alors qu'il s'agit incontestablement et inhumainement de "colonialisme" ou de "racisme". Dans cette perspective de mettre à nu ces actions intolérables d'injustice et de violences, de nombreux lieux parisiens vont héberger du 4 au 30 mars 2017 plusieurs rencontres-débats, projections de films, expositions de livres, hommages, lectures poétiques et théâtrales et autres rendez-vous relatant le quotidien dramatique des Palestiniens, la tragédie des femmes djiboutiennes violées par les militaires et celle des femmes sahraouies, la servitude monétaire imposée à l'Afrique, le long chemin de la Nouvelle-Calédonie vers l'Indépendance, les expériences comparées des Kurdes et des Zapatistes, le rôle du Maroc dans les réseaux France-Afrique, et l'Insurrection malgache : histoire universitaire-mémoires populaires. Comme chaque année, l'histoire de l'Algérie colonisée et son exemple de lutte pour son Indépendance ont une grande place dans cette manifestation militante et de nombreuses escales lui seront consacrées telles la projection des films Retour en Algérie de Emmanuel Audrain, programmée le 25 février à la salle Luminor suivie d'un débat animé par l'historien Tramor Quemeneur, La disparition de Maurice Audin, film de François Demerlac qui sera projeté le 7 mars au CCA de Paris à l'occasion du 60e anniversaire de la bataille d'Alger, L'Algérie du possible, Mon Algérie, La terre parle arabe et d'autres projections en compagnie de Claude Juin, Jean Claude Escaffit, Gilles Manceron et Florence Beaugé pour animer les débats qui s'en suivront. Au menu également, un colloque : "Notre histoire n'est pas un roman"; une rencontre-débat intitulée "Les survivances coloniales entre la France et l'Algérie", une autre autour de l'ouvrage de Amel Chaouati Les Algériennes du château d'Amboise; une exposition : "Un appelé en Algérie se souvient"... autant de rendez-vous qui en disent long, mais pas encore assez, sur tout le mal qui a été commis dans le passé par des faits coloniaux et des méthodes colonialistes qui continuent de sévir dans le monde encore aujourd'hui au vu et au su de beaucoup d'Etats passifs qui, pour des intérêts bassement économiques, ferment les yeux et laissent faire des expropriations, des exactions et des génocides de manière complètement inhumaine. De Paris : Samira Bendris