Quinze soldats nigériens ont été tués et 19 blessés dans une attaque terroriste menée, mercredi, contre une patrouille de l'armée à Tilwa dans la zone de Ouallam (ouest du Niger proche du Mali), a annoncé, jeudi, à la radio le ministère de la Défense. "Dans l'après-midi du 22 février aux environs de 16 h (15h GMT), une patrouille des Forces armées nigériennes (FAN) a été attaquée par des éléments terroristes (...) nous déplorons 15 morts, 19 blessés dans nos rangs", précise un communiqué lu à la radio publique par le porte-parole de l'armée, le colonel Touré Seydou Albdoula Aziz. "Des opérations de ratissage ont été engagées dans le secteur pour neutraliser les terroristes en fuite", assure ce porte-parole, qui ne précise ni les circonstances de l'attaque, ni le nombre des assaillants. Début novembre 2016, 5 soldats nigériens ont été tués et 4 ont été portés disparus après une attaque terroriste contre Banibangou, une autre localité de Ouallam. Début octobre, un peu plus au nord-est dans la région voisine de Tahoua, 22 soldats nigériens avaient été tués pendant l'attaque d'un camp de réfugiés à Tazalit. La zone de Ouallam, proche du nord du Mali et située à une centaine de kilomètres seulement de la capitale nigérienne Niamey, est devenue très instable en raison de nombreuses attaques très meurtrières. Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger constitue un îlot de stabilité dans une zone en proie aux troubles. Autour de ce pays, Mali, Libye et Nigeria sont tous confrontés à des groupes armés terroristes. Cette attaque intervient, pour rappel, dans un contexte marqué par une volonté collective des pays membres du Groupe 5-Sahel (G5-Sahel) d'unir leurs efforts pour lutter efficacement contre les groupes terroristes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou à Boko Haram (Nigeria). R. I./Agences