C'est le centre américain de surveillance de sites islamistes (Site) qui en a fait l'annonce. L'attaque, selon des sources, s'était soldée par un bilan faisant état de huit morts parmi les militaires nigérians bien que le gouvernement fait état de 5 militaires morts et de 3 terroristes abattus. Il est à préciser que l'attaque s'est produite tôt lundi et visait le poste militaire de Tilwa (région de Tillabéri), à la frontière avec le Mali, où la rébellion touareg nigérienne est présente et où l'organisation terroriste Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) opère régulièrement. Selon le centre américain, le communiqué revendiquant cette attaque et diffusé via un site islamiste était accompagné de propos laissant entendre que cette offensive visait les intérêts de l'alliance qu'Al Qaïda qualifie «d'alliance des croisés». «Bien que notre offensive vise l'alliance des croisés et ses intérêts dans la région et que nous ne souhaitions pas éveiller l'hostilité de l'armée du Niger, nous ne pouvons rester les bras croisés devant les attaques perpétrées contre les moudjahidine sous couvert de la guerre contre le terrorisme», a affirmé Aqmi dans un message posté sur le réseau de distribution sur internet Al Fajr, selon Site. De son côté, le gouvernement nigérian devait infirmer le bilan de huit militaires décédés. Selon le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dandah, cinq soldats ont été tués ainsi que trois assaillants composant le groupe terroriste. Toujours selon M. Dandah, «les assaillants, dont un des véhicules a été détruit, ont également brûlé un véhicule de l'armée et emporté un autre». L'Aqmi, dans son message de revendication dont Site se fait l'écho, fait visiblement dans la propagande en gonflant le bilan. Ainsi, l'organisation terroriste dit avoir tué pas moins de 25 soldats et brûlé trois véhicules ennemis, ajoutant, par ailleurs, avoir détérioré les installations militaires au sein de ce poste militaire situé aux frontières du Mali. C'est, faut-il le rappeler, une énième attaque perpétrée par la nébuleuse terroriste en territoire nigérian. En janvier, sept militaires et leur guide civil ont été tués lors d'une attaque d'hommes lourdement armés contre le village de Tlemss, dans la région nigérienne de Tahoua, elle aussi proche de la frontière avec le Mali.