L'AG de la FAF se tiendra aujourd'hui au CTN Raouraoua : l'heure de vérité Très attendue, l'assemblée générale de la Fédération algérienne de football se déroulera aujourd'hui dans un climat on ne peut plus tendu. Lieu de regroupement et de détente habituel de la sélection nationale, le CTN de Sidi Moussa sera ainsi le théâtre d'une session ordinaire qui, en réalité, n'en est pas une, eu égard au contexte actuel, conséquence directe d'une désastreuse expédition gabonaise suivie d'une vilaine campagne post-CAN. Epicentre du séisme qui a touché la FAF, le président Mohamed Raouraoua s'y exprimera pour la toute première fois depuis le monumental ratage de la récente coupe d'Afrique duquel on l'a affublé. Abondants, les commentaires, analyses, appels à la démission, au départ et même au changement radical ont fusé de partout. Sauf de cette même assemblée générale fédérale, pourtant seul organe habilité à se prononcer officiellement et légalement sur le degré de réussite ou d'échec de l'élu Raouraoua. C'est donc en vue de l'obtention de l'approbation de ses bilans moral et financier que l'influent président de la FAF se présentera aujourd'hui devant "son" assemblée. Si le paramètre économique ne devrait aucunement être débattu pour l'inénarrable réussite monétaire que connaît la fédération sous la tutelle de Raouraoua, c'est surtout le bilan moral qui hypothèque, a priori, l'obtention du fameux quitus permettant au dernier nommé de sortir indemne, la tête haute de cette session de travail qui n'aura rien d'ordinaire. Une occasion qu'attendent depuis longtemps ses éternels opposants, lesquels comptent profiter de ce qu'ils considèrent être "une aubaine qui ne se répétera pas de sitôt" pour tenter d'altérer son image aux yeux de leurs compères de l'AG à même d'élargir la rébellion et d'obtenir son départ. C'est, toutefois, compter sans les coutumiers "indéfectibles comités de soutien", prêts à bondir et à "supplier le président irremplaçable et indispensable" à se représenter pour un nouveau mandat. Et ils seront fort nombreux les adeptes de la continuité, puisque comptant les présidents de l'écrasante majorité des trente-deux clubs de l'élite professionnelle ainsi que les présidents des ligues de wilaya auxquels il faudrait ajouter les habituels soutiens des ligues régionales et de la LFP. Or, jusqu'à hier, aucun écho émanant de Dély Ibrahim, ou de la place du 1er-Mai, encore moins d'El-Mouradia ne nous est parvenu pour éclaircir la vue ou renseigner sur les réelles intentions de Raouraoua. Aucune source crédible n'était en mesure de certifier que dans son allocution, très attendue, le président sortant évoquerait ou non son envie de poursuivre l'œuvre inachevée ou de quitter le circuit. S'étant muré dans un silence assez incompréhensible du reste, depuis le désastre gabonais de la CAN, Raouraoua aura l'occasion aujourd'hui de dire ses vérités, de répondre aux critiques et, aussi et surtout, de clarifier sa position par rapport à son futur proche, à la FAF ou ailleurs. R. B. Lire le dossier