La DGPC s'apprête à opérer des jumelages avec plusieurs institutions étrangères alors que d'autres accords seront incessamment signés pour renforcer les acquis de l'Algérie en matière de gestion des risques. La Protection civile a fait sa mue pour passer au cap de la certification et prétendre à la position de pôle d'excellence pour les pays africains, arabes et de la rive sud de la Méditerranée. "Les efforts déployés ces dernières années pour une meilleure prise en charge du risque ont abouti à un plan d'action très rigoureux. Le séisme de Boumerdès a été un point de départ pour la Direction générale de la Protection civile (DGPC) pour mieux s'organiser sur les plans opérationnel, formation, communication, infrastructures et moyens d'intervention", a indiqué à Liberté, hier, en marge de la sortie de la 47e promotion, le colonel Farouk Achour, chef de service de la communication à la DGPC. Révélant que la Protection civile couvre près de 90% du territoire national, avec la réception de l'ensemble des unités opérationnelles au niveau des daïras, notre interlocuteur a affirmé que "le dernier accord signé à Bruxelles par le DGPC, Mustapha El-Habiri, avec l'organe de la Protection civile européen est une preuve que nous avons atteint un niveau d'excellence et nous répondons aux normes universelles". Seule institution de la région arabe et africaine à obtenir des classifications aux standards mondiaux, la Protection civile algérienne est en phase de certification. Un cap que beaucoup de pays de la rive sud de la Méditerranée n'ont pas atteint. Sachant que la DGPC s'apprête à opérer des jumelages avec plusieurs institutions étrangères en matière de la protection du citoyen, M. Achour a indiqué que "d'autres accords seront incessamment signés et qui vont nous permettre de renforcer les acquis". Concernant le processus enclenché dans le cadre de la spécialisation, il a expliqué que la DGPC a créé, depuis 2001, plusieurs équipes spécialisées, comme le cynotechnique, l'équipe "grimpe", les détachements de renfort et d'intervention pour chaque wilaya chargée de gérer les grandes catastrophes, comme les inondations, les séismes, les grands incendies, le risque NRBC et les risques chimiques. "C'est dire que le passage à la certification a été un long processus, sachant que la DGPC est passée également à la phase scientifique dans la gestion du risque et aux nouveaux outils de haute facture pour recenser, localiser et identifier et, enfin, gérer les risques", a encore développé M. Achour. À ce propos, la DGPC a même développé des unités mobiles (gestion rapide des risques en cas d'embouteillages) et des unités héliportées pour les interventions dans les lieux inaccessibles et le sauvetage des victimes. Côté formation, la DGPC a développé un plan d'action qui permet non seulement de dispenser des sessions à ses élites et les institutions de l'Etat, mais aussi à 17 pays arabes et africains. FARID BELGACEM