Le rapport annuel du département d'Etat américain, sur l'exercice des droits de l'Homme dans le monde, a relevé de nombreux dépassements au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara Occidental. En 2016, "les principaux problèmes en matière des droits de l'Homme dans le territoire du Sahara occidental étaient les restrictions imposées par le gouvernement marocain aux libertés civiles et aux droits politiques des défenseurs de l'indépendance du Sahara occidental", lit-on dans le document rendu public. Reprenant les constats de plusieurs sources, le rapport souligne que les mauvais traitements des détenus sahraouis ont persisté au cours de l'année écoulée. Il est également fait état du maintien des restrictions imposées aux ONG internationales et aux associations locales de défense des droits de l'Homme, alors que les violations commises par les forces de sécurité marocaines demeurent persistantes, encouragée par l'impunité généralisée. Les ONG ont continué de recevoir des rapports sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers sahraouis, ajoute le département d'Etat, soulignant que le Comité des droits de l'Homme des Nations unies demeure préoccupé par l'usage persistant de la torture. Ainsi, le département d'Etat américain a sévèrement critiqué l'usage persistant de la torture dans les prisons marocaines où 129 détenus ont trouvé la mort en 2016. Les forces de sécurité ont systématiquement recouru à des méthodes violentes pour arracher des aveux ou réprimer des opposants. Citant des témoignages recueillis par Amnesty International, le département de Rex Tillerson énumère les méthodes utilisées par les forces de sécurité marocaines pour faire taire les voies dissidentes, telles que l'asphyxie, la simulation de noyade, le placement des prisonniers en situation de stress, ou encore les violences psychologiques et sexuelles. Merzak T./Agences