Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a rencontré des membres du Congrès américain lors de la première journée de sa visite, mercredi, aux Etats-Unis, a rapporté jeudi l'agence de presse sahraouie (SPS). Les entretiens ont porté, selon la même source, sur «les derniers développements de la question sahraouie à la lumière de la poursuite des violations des droits de l'homme commises par l'occupant marocain». Le président Abdelaziz a insisté, à cette occasion, sur «les responsabilités que doivent assumer les Nations unies pour accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre, juste et régulier». Evoquant l'initiative américaine sur les droits de l'homme au Sahara occidental, le président Abdelaziz a réitéré son appel en faveur de «l'élargissement rapide des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme et la protection des civils sahraouis contre la répression des autorités marocaines». A l'issue de sa rencontre avec le président sahraoui, le membre indépendant du Congrès américain, Betty McCollum, a publié un communiqué dans lequel elle a souligné le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, ajoutant qu'elle poursuivra son action pour que les Etats-Unis mènent des actions en faveur de la protection des droits démocratiques et humanitaires du peuple sahraoui. Une ONG britannique interpelle le Maroc Par ailleurs, l'Organisation britannique pour les droits de l'homme Adala a envoyé des lettres aux ministres marocains de l'Intérieur et de la Justice leur demandant de veiller au respect des droits humains des six détenus sahraouis arrêtés le 9 mai dernier par les forces d'occupation marocaines à El Ayoun, la capitale occupée du Sahara occidental. «Les détenus doivent être traités humainement et protégés contre les actes de torture, les mauvais traitements de même qu'ils doivent bénéficier d'un accès immédiat à tous les soins médicaux nécessaires», a insisté cette ONG. «Nous vous écrivons pour vous demander justice pour les six Sahraouis arrêtés par les forces de sécurité marocaines à El Ayoun, le 9 mai. Ils avaient participé le 4 mai dernier à des manifestations réclamant l'autodétermination du Sahara occidental», mentionne cette lettre. Adala estime nécessaire «l'ouverture immédiate d'une enquête indépendante et impartiale sur les actes de torture subis par les six détenus», en soulignant «qu'aucun aveu obtenu sous la torture ne doit être utilisé dans toute procédure». Selon un rapport d'Amnesty International, les six prisonniers ont affirmé au juge qu'ils avaient été torturés par la police durant leur détention.