Accusés à tort de connivence avec les terroristes et victimes de nombreuses attaques d'autres communautés et de groupes terroristes, les Peuls de trois pays du Sahel, en l'occurrence le Niger, le Burkina Faso et le Mali, ont tenu une réunion à Dori dans le nord du Burkina Faso pour trouver des solutions à leurs problèmes. Elles étaient plusieurs dizaines d'organisations peules, selon La Nouvelle Tribune du Niger à s'être concertées lors de cette première rencontre du genre pour définir les moyens nécessaires à la mise sur pied d'un réseau d'informations entre les différentes populations. Organisée sous la protection des forces de sécurité burkinabés, cette réunion a vu la participation de membres du Collectif des associations du Pulaaku (Mali), de l'Association pour la redynamisation de l'élevage au Niger (Aren), ainsi que des responsables peuls et des chefs traditionnels de la région de Dori. L'objectif est de contribuer aussi au renforcement de la sécurité de la région et dans les trois pays auxquels ils appartiennent. Refusant d'être les victimes et les cibles des terroristes et de certaines populations sédentaires, les Peuls sont décidés à s'organiser. Les organisateurs de ce réunion espèrent restaurer la confiance et renforcer la coopération entre la communauté peule, qui régulièrement soupçonnée de collusion avec des groupes terroristes, et les forces de sécurité des trois pays, qui ont récemment décidé d'accroître leur coopération sécuritaire. Rappelons que des attaques ont lieu régulièrement dans cette zone transfrontalière par où passent différents groupes terroristes. Les dernières en date furent les attaques quasi simultanées contre deux commissariats le 27 février dans la province du Soum, près de la frontière malienne, par des terroristes d'Ansarul Islam, l'organisation du prédicateur radical peul Ibrahim Malam Dicko. Merzak Tigrine