Le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 1 dollar. Il était coté à 55 dollars vendredi dernier, à la clôture des marchés pétroliers qui sont fermés les samedi et dimanche. Moscou n'aura pas respecté ses engagements pris à Vienne, dans le cadre de l'accord signé le 10 décembre dernier entre l'Opep et onze pays non-Opep dont la Russie, rapportent des agences financières. En termes chiffrés, la production russe en février est restée inchangée par rapport à janvier à 11,11 millions de barils/jour. En fait, avec la réduction d'octobre 2016, les niveaux demeurent à 100 000 barils/jour, ou à un tiers de ce qu'avait promis Moscou sous l'accord passé avec l'Opep. Objectif raté ? La Fédération de Russie, ne souhaitant pas mécontenter ses alliés de l'organisation viennoise, a toutefois déclaré qu'elle ne se défaussera pas de ses engagements et qu'elle va procéder à des réductions progressives. Qu'à cela ne tienne. Péché mignon également dans le camp irakien où les plateformes pétrolières semblent tourner à plein régime, Bagdad se montrant peu enthousiaste à l'idée de couper dans sa production. Du moins pour le moment. Du reste, certaines données montrent que les exportations irakiennes ont progressé en février, ce qui confirmerait que la production de l'Opep a augmenté sur le mois, ce qui remet en cause les propos du secrétaire général de l'organisation pétrolière, Mohammed Barkindo, qui estime que les pays Opep respectent à 90% leurs objectifs de baisse de production. À cela, se sont greffés la hausse du dollar, la croissance des réserves de brut américaines et le relèvement des exportations américaines de schiste. Tirant bénéfice de la remontée des cours du pétrole, soutenue par la baisse de production décidée par l'Opep, les producteurs de schiste américains ont largement augmenté les volumes de leurs extractions ces derniers mois. Le nombre de plateformes de forage aux Etats-Unis a augmenté de 91% à 602 plateformes en neuf mois, alors que la production de pétrole a gagné plus de 550 000 barils/jour depuis l'été dernier dépassant les 9 millions de barils/jour depuis avril. Et, cela a fortement mis sous pression le baril de brut. Jeudi, 2 mars, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 55,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 93 cents par rapport à la clôture de mercredi, 1er mars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat d'avril cédait 92 cents à 52,91 dollars. Mais la baisse n'aura été que de courte durée. Les prix de l'or noir ont repris de la vigueur, vendredi 3 mars. Ainsi, le brut pour livraison en avril sur le New York Mercantile Exchange a progressé de 0,21% à 55,39 dollars le baril. Ailleurs, le Brent pour livraison en mai, sur le ICE Futures Exchange de Londres, avance de 0,33% à 55,26 dollars le baril. Youcef Salami