L'opération de restitution des fusils de chasse confisqués par la gendarmerie au début de la période du terrorisme, en 1993, aurait été achevée depuis longtemps dans la wilaya de Tizi Ouzou si seulement tous les propriétaires étaient identifiés. Le commandant du groupement de gendarmerie de Tizi Ouzou, Idir Mahmoudia, a expliqué que sur les 6 000 fusils de chasse confisqués, 4 232, soit un taux de 70%, ont été restitués à leurs propriétaires dans le cadre des deux opérations de restitution sélective et restitution généralisée et que la non-restitution des 1 800 fusils restants est due à la non-identification de leurs propriétaires. "Nous avons ouvert une permanence spéciale pour ces propriétaires, nous avons simplifié au maximum la procédure de restitution et nous n'arrêtons pas de sensibiliser les comités de village, et aujourd'hui, nous sommes prêts à régulariser même la situation des fusils qui n'avaient pas de papiers pour peu que leurs propriétaires se présentent", a-t-il déclaré, non sans ajouter, toutefois, sur un ton de satisfaction que "Tizi Ouzou est la wilaya qui a avancé le plus concernant ce dossier". Sur le registre du déploiement de la gendarmerie dans la wilaya, le commandant de groupement a souligné que le taux de couverture sécuritaire par la gendarmerie dans la wilaya a atteint 40,29% et que sept nouvelles brigades seront incessamment ouvertes dans cette région pour atteindre ainsi une couverture de 50 à 55%. Abordant le bilan de l'année 2016, Idir Mahmoudia a souligné que la criminalité et les accidents de la route ont connu une légère baisse durant cette période comparativement à l'année 2015. En effet, de 1 392 affaires enregistrées en 2015, les crimes et délits sont passés à 1 303 en 2016, soit une baisse de 6,98%, a-t-il noté. Le crime organisé, notamment le trafic de drogue, a toutefois connu une hausse, tant le nombre de personnes arrêtées est passé de 18 en 2015 à 28 en 2016. Les accidents de circulation ont également connu une tendance à la baisse en 2016 durant laquelle 348 accidents ont été enregistrés contre 397 l'année précédente. Sauf que le nombre de personnes décédées a enregistré une hausse avec 69 morts contre 58 en 2015. Interrogé sur l'enquête de la fillette Nihal Si Mohand disparue en août dernier et dont le corps a été découvert quelques jours après, le commandant de gendarmerie s'est contenté de répondre que l'enquête suit son cours et que plus de 100 personnes sont auditionnées dans cette affaire. Samir LESLOUS