Il existe des filières de contrebandes qui collectent les têtes et les carcasses d'animaux pour les expédier vers des pays voisins où elles sont écoulées à prix d'or, pouvant même être négociées à plus de 60 millions l'unité. La chasse de l'hyène rayée et du chacal est devenue une activité très prisée des braconniers pour des raisons qui laissent pantois si l'on croit ce qui est rapporté quant à l'usage fait des têtes de ces animaux sauvages dans la préparation des potions, la sorcellerie et la magie noire. Chose plus grave encore est l'existence de filières de contrebandes qui collectent les têtes et les carcasses de ces animaux pour les expédier vers des pays voisins où elles sont écoulées à prix d'or, pouvant même être négociées à plus de 60 millions l'unité. Ainsi, la chasse illicite n'est pas près de s'arrêter, occasionnant des pertes graves à la faune de la wilaya, ne trouvant pas de limites à sa prédation jusqu'à capturer toute espèce animale rencontrée dans les massifs forestiers de la région. D'ailleurs, note-t-on, le dernier cas de chasse illicite a été enregistré jeudi passé lorsque les brigades des services forestiers et de la Gendarmerie nationale ont surpris "un groupe de chasseurs venu de loin en train de parcourir une large zone forestière, utilisant des moyens traditionnels dont des pièges et 27 chiens de race locale pour attraper le plus grand nombre d'animaux sauvages". Le phénomène de la chasse illicite est devenu très fréquent dans la région où des délinquants ratissent large à l'aide de chiens afin de capturer toute espèce animale trouvée sur leur passage, bravant la réglementation régissant l'activité de chasse, explique-t-on. Un autre cas de chasse illicite de chardonnerets transportés de la capitale vers la wilaya de Laghouat a été traité dernièrement par la Gendarmerie nationale ; cependant, toute la population saisie a été libérée dans la nature en présence des autorités judiciaires. En voie de multiplication, la faune locale souffre des nombreux actes de braconnage en dépit de l'interdiction de la chasse sans autorisation et la chasse utilisant des méthodes prohibées, notamment les projecteurs et les véhicules pendant la nuit. Aussi inattendu que réel, la prolifération de la hyène rayée dans la région, où des individus sont souvent rencontrés par la population à proximité des habitations et sciemment tués, d'autres sont accidentellement écrasés par des automobilistes sur les routes traversant les massifs forestiers. Le sanglier est l'autre espèce qui prolifère vite et qui est devenu la hantise des agriculteurs, étant souvent la cause des pertes de leurs récoltes, en dépit des battues organisées qui ont permis de tuer plusieurs centaines au cours de l'année 2016. M. EL BEY