Il y a quelques jours, une femme enceinte, habitant la commune de Khemis El-Khechna, dans la wilaya de Boumerdès, a failli perdre son bébé car aucune structure de proximité n'était en mesure de l'assister dans son accouchement par césarienne. Le parcours du combattant de la jeune parturiente a débuté en fin d'après-midi après une consultation chez une gynécologue privée à Khemis El-Khechna. Elle est, ensuite, orientée en urgence à l'hôpital d'Aïn-Taya. De cet hôpital, elle est refoulée à cause d'un manque de lits. La future maman est transportée en taxi vers l'hôpital de Thénia. Là aussi, on refuse de l'admettre pour absence de chirurgien. On lui conseille d'aller à Dellys. Eu regard à l'aggravation de l'état de la eune femme, son époux a pris la décision de se diriger au CHU Parnet à Hussein-Dey. Ce n'est pas pour autant la fin de l'errance, puisqu'elle est dirigée vers l'hôpital de Kouba où elle accouche tard dans la nuit. Ce n'est certes pas un cas isolé. Régulièrement, des femmes sont ballottées d'une maternité à une autre en raison de la saturation des services et de l'insuffisance de gynécologues et surtout de sages-femmes.