Contrairement à leurs camarades d'Oran qui ont décidé, après une assemblée générale, de se soumettre à la décision de leur coordination nationale qui a opté pour la reprise des cours, ou ceux de Tizi Ouzou qui attendent l'aval de la coordination, les étudiants de Constantine ont opté, après plusieurs consultations, pour la reconduction de leur mouvement de grève, ainsi que la grève de la faim au motif que leur principale revendication n'a pas été satisfaite. Les étudiants en médecine dentaire de Constantine ont décidé, hier, de reprendre leur mouvement de grève, à l'issue de plusieurs réunions de concertation lancées à la suite de la rencontre qui a eu lieu mardi dernier entre le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la Fonction publique et le ministère de l'Enseignement supérieur. En effet, les étudiants tiennent toujours à leur revendication principale, à savoir la revalorisation à la catégorie 16. Le ministère a, lui, décidé de classer le diplôme des futurs dentistes à la catégorie 14. "On refuse d'accéder à des revendications légitimes au compte-gouttes", nous a déclaré, hier, l'une des représentantes des étudiants grévistes. Et de poursuivre : "Nos revendications étaient claires depuis le début, on refuse de céder à moins que ces dernières ne soient toutes satisfaites." Un autre étudiant nous a affirmé, quant à lui, que "si la tutelle décide d'une année blanche, qu'il en soit ainsi, nous sommes prêts à en assumer les conséquences". Il poursuit : "L'année blanche nous arrange plus qu'elle ne nous pénalise. On préfère refaire l'année plutôt que de rattraper le programme d'une année en 2 mois." Aussi, les étudiants ont décidé à l'unanimité de reprendre la grève, ainsi que la grève de la faim. Plusieurs sit-in sont d'ailleurs prévus, à partir d'aujourd'hui, au niveau de la faculté de médecine dentaire située à la cité Chihani-Bachir (ex-faubourg Lamy). Il sera également question de rassemblements à l'université 3 située au pôle universitaire Ali-Mendjeli. À souligner que les étudiants en médecine dentaire de la wilaya de Sétif ont, quant à eux, décidé de geler leur mouvement de grève. Cette décision a été prise, avant-hier, à l'issue d'une assemblée générale où ces derniers ont estimé que plusieurs de leurs revendications ont été satisfaites ; l'on citera, entre autres, la reconnaissance du mémoire en sixième année, l'obligation de faire deux stages internes, et si les conditions le permettent l'interne pourra en faire cinq. Ines BOUKHALFA