Les étudiants en médecine dentaire en grève de la faim campaient toujours sur leurs positions, hier encore, à l'intérieur de l'Inesm d'Annaba, entourés de la dizaine de leurs camarades autorisés à les encadrer. "Tant que nous n'avons pas eu confirmation officielle à ce sujet de la part du ministère, nous considérons que notre plateforme de revendications est toujours ignorée. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de vagues promesses, comme par le passé, c'est pourquoi nous poursuivrons notre grève de la faim, jusqu'au bout. Nous sommes parés pour le pire. Et qu'on ne nous fasse pas de chantage avec l'année blanche et en empêchant les autres étudiants de nous approcher, ça ne nous fera pas reculer parce que nous sommes convaincus de la justesse de notre combat", assurait, hier, Samir M., l'un des protestataires. Interrogé sur son état de santé et sur celui de ses compagnons, au cinquième jour d'abstinence, ce dernier affirme qu'ils tiennent le coup, bien qu'ils ressentent une certaine fatigue et une migraine, sans plus pour le moment. À Constantine, en signe de solidarité et de soutien avec leurs camarades de médecine dentaire grévistes, les étudiants de plusieurs autres spécialités ont décidé d'organiser un sit-in, aujourd'hui, à l'université 3, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Un pôle universitaire qui, faut-il le rappeler, compte plusieurs facultés dont celles des sciences de l'information et de la communication, des sciences politiques, des arts et des cultures, etc. "Nous tenons ce sit-in pour dire que nous soutenons nos camarades de médecine dentaire, ils ne sont pas seuls", nous dit une étudiante en sciences de l'information et de la communication. En parallèle, un autre sit-in sera également tenu à la faculté de chirurgie dentaire. Par ailleurs, les étudiants qui ont entamé une grève de la faim, il y a quatre jours, sont toujours au CHU Ben Badis. "Pour l'instant, leur état de santé est stationnaire à l'exception d'un étudiant qui a eu des complications, vendredi passé", indique notre source. Et d'ajouter : "Malgré leur état de santé, les étudiants en grève de la faim ne comptent pas baisser les bras et vont poursuivre leur mouvement jusqu'au bout." À Sétif, au troisième jour de la grève de la faim des étudiants en chirurgie dentaire de la faculté de médecine déclenchée à l'appel de leur coordination nationale, les responsables du campus ont donné ordre de fermer le portail et de ne laisser entrer, ni sortir personne. Même la presse a été empêchée de faire son travail et contacter les neuf grévistes. Par ailleurs, trois étudiants ayant entamé leur grève de la faim depuis cinq jours à Constantine et qui ont rejoint leurs collègues de Sétif jeudi ont été affaibli par le voyage. Ils ont été évacués par les éléments de la Protection civile vers le service des urgences médicales du CHU Saâdna-Abdennour où ils ont été admis pour recevoir les soins nécessaires et bénéficier d'un suivi rigoureux à cause de la dégradation de leur état de santé. A. ALLIA/Ines BOUKHALFA/FAOUZI S.