Le responsable du FLN signe sa première riposte, après notamment la présumée arrestation de son fils, dans le cadre de l'affaire liée aux listes électorales. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, est sorti de sa réserve, hier, et a reconnu, lors d'un meeting animé à Sétif, qu'il subit d'énormes pressions. Plus grave encore, il affirme s'être dressé contre des comploteurs qui visent l'Etat algérien. Le responsable du FLN ne dit pas qui sont ces comploteurs auxquels il a faussé les desseins, mais il laisse entendre qu'ils sont assez bien introduits dans le sérail, sinon pesant d'un poids au sein du FLN pour tenter de lui imposer leurs choix. "Après avoir échoué à me faire fléchir par les écrits dans les journaux, ils ont tenté de faire pression sur moi d'une autre manière. En vain. J'ai déjoué un complot contre l'Etat algérien. Je n'ai pas cédé et je n'ai pas marché avec eux et je ne le ferai pas", a-t-il martelé, ajoutant que "ceux qui voulaient exercer un chantage pour me faire mettre des noms sur les listes ont totalement échoué". C'est là la première riposte que signe Ould Abbes, après notamment la présumée arrestation de son fils, dans le cadre de l'affaire liée aux listes électorales. Le secrétaire général du FLN a mis en avant son passé de moudjahid. "Je suis un moudjahid, je ne suis pas un corrompu, celui qui a été condamné à mort et qui a milité pour l'indépendance du pays ne trahit pas son Etat, ni son président et ne cède pas devant des parties qui ont des visées pour 2019", lance-t-il. Et de poursuivre : "À ceux-là, j'ai fermé la porte, et c'est pour cela qu'ils s'en prennent à moi." Par ailleurs, pour le secrétaire général du FLN qui a présidé, hier, une rencontre des responsables du parti et les têtes de liste du FLN au niveau de 18 wilayas de l'est du pays, le fait de ne pas mettre tous les postulants du parti sur les listes n'est pas une marginalisation de ces derniers. En effet, le chef de file de l'ancien parti unique voit que la direction du parti a accusé réception de milliers de dossiers de candidatures et que le choix des candidats était très difficile, cependant, les critères arrêtés ont permis d'élaborer les listes rendues publiques depuis quelques jours. Il est à noter que le choix de la wilaya de Sétif et de la commune d'Aïn Azel pour préparer le lancement de la campagne électorale n'est pas fortuit. La liste des candidats choisis a fait beaucoup de mécontents, notamment au sud et au nord de la wilaya où les voix des militants risquent d'être compromises. Un véritable malaise qui pourra mettre en péril les chances des candidats choisis. Le premier responsable de l'ancien parti unique a invité les militants mécontents à retrousser leurs manches pour bien défendre les candidats retenus. "Celui qui aime l'Algérie et le FLN doit participer à la campagne électorale qui sera lancée prochainement. Il doit défendre bec et ongles les candidats qui ont eu notre confiance pour représenter le parti et qui seront les élus du peuple." Ould Abbes n'a pas caché les ambitions du parti pour avoir la majorité absolue au niveau de l'hémicycle. "Avoir la majorité au sein de l'Assemblée populaire nationale nous permettra de travailler à l'aise", a-t-il déclaré à Sétif. Par ailleurs, il a exhorté les responsables des mouhafadhas et les directeurs de campagne au niveau des wilayas d'arrêter leurs programmes et de les déposer au niveau de la direction du parti afin de permettre à ses collaborateurs d'arrêter le programme électoral national. F. SENOUSSAOUI