"Les impératifs du développement ont favorisé le déclassement des terres agricoles pour répondre à une demande de la population sans cesse croissante. Certes, les investissements consentis ont permis l'émergence de projets structurants, la construction de logements, la réalisation d'équipements publics, mais la croissance urbanistique débridée, non contrôlée a contribué à réduire la surface agricole utile (SAU)", a déclaré le wali de Tipasa, Moussa Ghellai, à l'issue du dernier conseil de wilaya consacré aux secteurs de l'agriculture et des forêts. Pour préserver ces terres agricoles, le responsable de l'exécutif a précisé que les orientations en la matière imposent à la wilaya de Tipasa, dont la vocation première est agricole, de s'intégrer pleinement dans la nouvelle stratégie globale de développement économique qui consiste à assurer l'autosuffisance alimentaire en allant vers la reconstitution des SAU, avec une nouvelle vision de prospective et de planification. L'exposé présenté par le DSA révèle que la surface agricole utile était de 0,72 ha par habitant en 1962 pour passer à 0,25 ha par habitant en 2013 au niveau national. Alors que dans la wilaya de Tipasa, la SAU est de 0,10 ha soit 1000 m2 par habitant. Les performances enregistrées dans les volumes de production montrent que la wilaya de Tipasa occupe la 5e place au niveau national dans la production vinicole avec 305 102 q/an, 6e dans l'agrumiculture avec 930 000 quintaux en 2016, 7e dans la tomate industrielle avec 211 505 et 8me dans les produits maraichers avec 4 256 187 dont 746 417 q de pomme de terre en 2016. La production animale n'est pas en reste. Il a été produit 36 770 000 litres de lait et 2 300 quintaux de miel, 127 666 quintaux de viande blanche, 18 173 quintaux de viande bovine, 10 800 q de viande ovine en 2016. Le wali a mis l'accent sur l'investissement dans le secteur agricole à la faveur du nouveau cadre juridique des terres agricoles qui favorise la concession et le partenariat, surtout lorsqu'on sait que 8 085 exploitations agricoles, soit 72% des terres agricoles, relèvent du privé. Le DSA a été instruit d'accompagner les 43 investisseurs qui ont eu des accords administratifs du Calpiref à concrétiser leurs projets avec les EAC et EAI en levant tous les verrous bureaucratiques. Le responsable de l'exécutif a chargé le DSA de promouvoir davantage la production mellifère et l'arboriculture rustique du fait que la zone montagneuse occupe plus de 67% de la surface totale. R. R.