En dépit de l'importance de l'événement et son envergure mondiale (36 pays participants), le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et le nouveau P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, ont brillé par leur absence. Quelque 500 délégués, représentant les plus importantes firmes internationales de l'industrie des hydrocarbures (Anadarko, Total, General Electric, Sonatrach, Repsol, Total...), se trouvent depuis hier à Oran dans le cadre du 7e Napec (North African Petroleum exhibition and conference). L'objectif annoncé de ce rendez-vous, qui se tient jusqu'au 24 mars au Centre des Conventions, est de permettre aux participants d'explorer les opportunités d'investissement et d'affaires dans le secteur énergétique, dans un contexte mondial sévèrement affecté par la baisse des prix du pétrole. Pourtant, en dépit de l'importance de l'événement et son envergure mondiale (36 pays participants), le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, et le nouveau P-DG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, ont brillé par leur absence alors même que les pouvoirs publics continuent d'appeler les majors à continuer à croire dans le potentiel énergétique algérien et à consentir (ou consolider) des investissements dans le secteur. "Nous sommes à l'écoute de nos partenaires actuels et futurs pour toute proposition de projet de coopération dans le cadre du développement de nos ressources en hydrocarbures", a soutenu Sid-Ali Betata, le président d'Alnaft, dans son intervention, pour rassurer les participants et en multipliant les appels à l'investissement. Il rappellera que le cadre réglementaire régissant les activités des hydrocarbures a connu, en 2013, des réformes importantes, propres à créer un environnement propice au "partenariat mutuellement bénéfique". "Outre l'assouplissement des conditions d'exercice des activités de recherche et de prospection, les amendements apportés à la loi sur les hydrocarbures visent essentiellement à améliorer l'attractivité du domaine minier en permettant aux investisseurs de trouver leur intérêt pour mettre en évidence de nouvelles réserves en hydrocarbures", a-t-il encore indiqué. Sid-Ali Betata s'est également attardé sur la politique de communication d'Alnaft qui, a-t-il dit, reste à l'écoute des préoccupations des partenaires avec l'objectif d'améliorer le climat des affaires. "Alnaft organise régulièrement des réunions d'écoute en direction des compagnies pétrolières qui activent ou souhaitent activer en Algérie pour cerner les attentes, lever les contraintes et assurer les investisseurs de notre entière disposition à leur porter assistance (...)." L'orateur terminera son intervention en déclarant que les "conditions d'un partenariat gagnant-gagnant" sont réunies au regard de l'existence, d'un côté, d'un potentiel minier important en Algérie et, de l'autre, de la maîtrise technologique des compagnies pétrolières internationales. S'exprimant au nom du P-DG de Sonatrach, Ahmed Fettouhi, vice-président LPR, a, lui, évoqué la stratégie de Sonatrach pour relever les défis induits par la nouvelle et difficile conjoncture. Stratégie qui, a-t-il précisé, s'articule autour du renforcement de la prospection/exploration, l'augmentation de la production primaire, la modernisation et l'augmentation des capacités de transport des hydrocarbures et le développement de l'outil de raffinage. "Cet ambitieux programme se fera avec le concours des compagnies nationales et internationales, tant publiques que privées", a-t-il encore ajouté. Après l'ouverture officielle du 7e Napec et l'inauguration du Salon professionnel international de l'industrie pétrolière et gazière en Afrique du Nord par le représentant d'Abdelmalek Sellal et des autorités locales, une première conférence-débat a réuni des responsables de Sonatrach, Repsol, Anadarko, General Electric, Cepsa, Total et Petroceltic autour de la thématique : "Exemples de succès dans le partenariat et les leçons à apprendre". Au cours de cette conférence, les participants ont exposé l'expérience de partenariat vécue en Algérie par leurs compagnies et expliqué leur vision de ce que pourrait être un partenariat durable et solide dans un monde en changement perpétuel. Pour beaucoup, les maître-mots sont confiance, engagement mais aussi intérêt mutuel, autrement dit, l'assurance d'un retour sur investissement. S. Ould Ali