La présidente du Conseil régional d'Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé, jeudi à Paris, qu'elle est disposée à accueillir des étudiants algériens, poursuivant leurs cursus (master ou doctorat) en France, dans de nouveaux bâtiments de la cité universitaire internationale. La Maison d'Île-de-France, financée totalement par le Conseil régional, devra être opérationnelle d'ici la fin de l'année en cours. Cependant, on ne sait pas encore précisément sur quels critères d'éligibilité les étudiants algériens seront admis dans les locaux et si l'offre d'hébergement concerne uniquement les boursiers de l'Etat algérien. Présent dans la capitale française pour la signature d'un accord de coopération avec la région d'Île-de-France, le wali d'Alger a annoncé, de son côté, que le projet de la Maison de l'Algérie, en stand-by depuis 2005, sera relancé. Abdelkader Zoukh a néanmoins manqué de préciser qui financera le chantier et quand celui-ci débutera. En attendant de le savoir, il était surtout question pour le premier responsable de la capitale, lors de sa visite à Paris, de concrétiser les engagements pris par la région d'Île-de-France, en matière d'aide à la mise en œuvre du Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (Pdau) de la wilaya d'Alger. Dans ce domaine, des axes de coopération ont déjà été arrêtés. Ils visent des secteurs comme le transport, la salubrité publique et la mise en valeur du cadre bâti ainsi que les atouts touristiques de la capitale. La région d'Île-de-France ainsi que la mairie de Paris ont d'ailleurs décidé d'accueillir, dans le cadre de la formation continue, des ingénieurs spécialisés dans les questions d'urbanisme. Ceci, en attendant l'ouverture d'une école spécifique à Tlemcen qui doit former 5 000 fonctionnaires sur le même modèle d'enseignement dispensé par l'Ecole des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP). L'accord entre la wilaya d'Alger et la région d'Île-de France prévoit, par ailleurs, la mise en réseau des incubateurs de talents parisiens et algérois. L'objectif étant de stimuler la création de jeunes start-up algériennes spécialisées dans le numérique et le développement durable. M. Zoukh a révélé à cet égard l'organisation à Alger d'une rencontre qui doit rassembler 700 porteurs de projets et à laquelle sont invités de jeunes entrepreneurs franciliens. Pour sa part, Valérie Pécresse ambitionne d'étendre le partenariat bilatéral au domaine culturel et propose l'organisation d'un festival de films algéro-français à Alger. L'accord, qui vient d'être conclu, devra s'étaler sur une dizaine d'années. Il est une suite à celui qui a été passé, en 2003, avec l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë et qui avait permis, entre autres, de bénéficier de l'aide et de l'expertise française pour la réhabilitation du Jardin d'essai. S. L.-K.