Les métiers de l'export ont été au menu d'une formation initiée depuis le début de la semaine par la Chambre de commerce et d'industrie du Titteri au profit des cadres des entreprises et organismes économiques locaux. La session de formation a pour objectif de permettre aux participants de mieux connaître le processus lié à la recherche et à l'exploration de nouvelles opportunités d'affaires au-delà des frontières nationales comme voie majeure de croissance. Désormais, la dimension internationale doit être intégrée dans le projet de développement de l'entreprise en ayant un comportement proactif en considérant que le marché extérieur est le prolongement du marché domestique. L'expert international et néanmoins président de l'association nationale Algérie Conseil Export (ACE), Lalmas Smaïn, déclarera que l'activité export doit aussi être intégrée dans la stratégie de développement de l'entreprise, en faisant comprendre aux managers que cette activité n'est pas secondaire. Les aspects en rapport avec les métiers de l'exportation, notamment en ce qui concerne l'environnement international, les modes d'entrée dans les marchés internationaux, la négociation interculturelle, la sécurisation financière et contractuelle, la logistique et les démarches douanières, sont au menu de la formation. Pour que le produit puisse se faire une place sur les marchés extérieurs, il y a lieu d'identifier les risques potentiels à l'internationalisation qui peuvent revêtir différentes formes : politiques, réglementaires, économiques et monétaires. En effet, est-il expliqué, l'internationalisation suppose la maîtrise de plusieurs processus, notamment le "savoir-faire" lié à l'activité de production afin de s'adapter aux besoins de chaque pays où le produit sera exporté, le "savoir-livrer" par la maîtrise des contraintes logistiques et douanières, le "savoir-manager" pour préserver les choix de développement stratégique à l'international. L'on saura que pour accompagner l'entreprise dans sa démarche à l'exportation, l'Etat algérien a mis en place le Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE), destiné à apporter un soutien financier aux exportateurs dans leurs actions de promotion et de placement de leurs produits sur les marchés extérieurs. Le Fonds couvre les charges liées à l'étude des marchés extérieurs, les frais de participation aux foires et expositions à l'étranger, le transport international et la manutention dans les ports algériens, les coûts d'adaptation des produits aux marchés extérieurs, les coûts de prospection, etc. À cet avantage s'ajoutent les possibilités offertes par la Chambre nationale de commerce et d'industrie dans l'identification des marchés à fort potentiel pour placer les produits nationaux dans les pays où la demande existe. M. EL BEY