L'un des grands chantiers auquel le nouveau locataire de Dély Ibrahim devra s'attaquer dans au plus vite est incontestablement l'arbitrage, qui a été, de l'avis de tous les acteurs du football, clochardisé durant ces deux dernières années en touchant le fond. Une centaine de matchs a été faussée par les récurrentes erreurs d'appréciation et surtout techniques. Connaissant parfaitement les rouages de ce corps gangrené par des intermédiaires véreux, le nouveau président de la FAC ne trouvera pas trop de difficultés pour s'attaquer à la racine des maux qui le rongent, en lui administrant le remède qui lui sied parfaitement. Partant de là, Zetchi, un rompu dans les coulisses du football, a déjà arrêté sa stratégie pour développer ce segment très important pour le football, il compte, lors de la prochaine réunion du nouveau bureau fédéral prévue demain au Centre technique de Sidi Moussa, interpeller les membres sur ce dossier en les sensibilisant davantage, notamment en cette fin de saison où l'enjeu devient très important pour les équipes qui jouent le titre et celles de la relégation, et ce, à tous les paliers. Ce week-end a été marqué par une nette amélioration des prestations des arbitres. Pourquoi ? Le patron de la FAF a averti les arbitres : "Celui qui fausse un résultat du match sera définitivement renvoyé chez lui", mettant ainsi fin à une impunité qui a duré près de 3 ans, les arbitres avaient peur. Les désignations faites par Mokhtar Amalou et Tewfik Mazari en collaboration avec le président de la LFP qui garantit l'éthique sportive, ont été passées au peigne fin par Zetchi, qui a procédé à des changements là où il a constaté que certains arbitres ne cadraient pas les matchs pour lesquels ils étaient désignés ; il a eu vent d'échos que l'ex-président de la CFA continue d'utiliser ses relais au niveau de la CFA pour désigner ses protégés. Il lui a coupé l'herbe sous les pieds. Des arbitres "intouchables", qui choisissaient les matchs télévisés en direct du championnat, ont été renvoyés à la dure réalité du terrain ; c'est ainsi que Nabil Boukhlafa, qui s'amusait à signer une pétition pour le maintien du statu quo, dont le badge FIFA qui lui a été attribué d'une manière complaisante, et qui continue de soulever des interrogations, a été renvoyé à Boussaâda où il a dirigé ABS-USMB (0-0), Lahlou Benbraham, un autre protégé de la CFA, a été désigné à Boufarik au match WAB-GCM (1-1), l'autre international Lotfi Bekouassa a été désigné à Biskra pour USB-MCS (1-1), Mahdi Abid-Charef a officié le match de division amateur RCK-WRM (1-0) ; d'autres privilégiés n'ont pas été désignés ; l'on a pu constater de nouvelles têtes durant ce week-end ; c'est dire que le changement au niveau des désignations commence à se sentir sur le terrain ; même le corps des évaluateurs d'arbitres sera revu, ceux qui n'ont pas le grade international ne peuvent plus sortir sur le terrain comme cela se faisait où des arbitres de grade "wilaya" supervisaient des internationaux, le comble ! Même les formateurs seront triés sur le volet, seuls les internationaux qui ont un vécu et qui ont quitté l'arbitrage récemment seront sollicités ; l'ex-CFA a fonctionné avec un seul formateur, qui formait les arbitres de tous les niveaux et les évaluateurs, d'où la faiblesse criante des niveaux ; Leem Kee Chang, le formateur de la CAF, avait affirmé lors d'un séminaire à Tikjda : "Le grand problème de l'arbitrage algérien est le manque de formateurs compétents." Zetchi a donc compris qu'il faut une thérapie de choc pour relever le niveau de l'arbitrage qui a chuté d'une manière incroyable ; tous ceux qui ont été les complices de cette mascarade seront écartés de facto, il y va de la crédibilité du plan de sauvetage lancé par le nouvel homme fort du football algérien.