Le Syndicat national autonome des travailleurs d'électricité et de gaz (Snateg) annonce une nouvelle grève nationale de trois jours, à compter du 11 avril prochain. Dans une déclaration rendue publique, le syndicat, affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (Cgata), appelle, encore une fois, les dirigeants du groupe Sonelgaz à la table des négociations, afin de trouver une sortie de crise. "Nous avons, à maintes reprises, sollicité la direction de Sonelgaz pour l'ouverture d'un dialogue serein. En vain", a-t-il regretté, ajoutant qu'"au lieu de cela, nous avons été victimes d'une répression policière". Le syndicat s'interroge, par ailleurs, sur le refus des responsables de Sonelgaz d'engager un dialogue constructif. "On se demande pourquoi la direction a peur de nous, en tant que partenaire social légal ?", écrivent les syndicalistes. Dans leur déclaration, ils dénoncent vigoureusement, "le harcèlement policier", dont-ils se disent être victimes. Ainsi, selon ce syndicat, les forces de l'ordre ont, vendredi après-midi, procédé d'une manière "brutale" et "arbitraire" à la fermeture du siège de Snateg, sis à Bab Ezzouar, à Alger. "Un officier de police a clairement indiqué qu'il ne reconnaît pas l'agrément délivré par le ministère du Travail et nous a chassés de nos locaux", accusent les rédacteurs de ce communiqué, qui interpellent le gouvernement, afin de mettre un terme à ces "dépassements". Selon Abdelkader Kouafi, secrétaire général du Snateg, ce second débrayage s'inscrit dans la lignée de premier et a pour principal objectif de "forcer" les responsables du Groupe Sonelgaz à ouvrir les portes du dialogue. "Face au mutisme, voire au mépris de notre Groupe, nous avons décidé de reprendre le chemin de la contestation, car nous sommes convaincus que notre combat est juste et nos droits sont légitimes", dira M. Kouafi. Pour ce dernier, les gestionnaires du groupe Sonelgaz ont adopté la politique de "la fuite en avant", afin de ne pas reconnaître leurs erreurs. Pour rappel, les 21 et 22 mars dernier, les rassemblements des travailleurs de Sonelgaz, affiliés au Snateg, ont été violemment réprimés par les forces de l'ordre à Tizi Ouzou et à Béjaïa. Une répression qui a poussé la Confédération syndicale internationale (CSI), ainsi que l'IndustriALL Global Union et le Public Services International (PSI), à réagir en appelant le Premier ministre à faire respecter le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention n° 87 de l'Organisation internationale du travail. R. B.