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Tuberculose en Algérie : la cote d'alerte
20 000 nouveaux cas sont recensés chaque année
Publié dans Liberté le 30 - 03 - 2005

Oran, Tlemcen, Saïda et Relizane sont les plus touchées. La situation y est préoccupante. Paroles de spécialistes.
La tuberculose, cette maladie des pauvres, continue de faire parler, dramatiquement, d'elle dans notre pays. Les chiffres sont alarmants, l'état des lieux épidémiologique l'est tout autant. Pas moins de 20 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année par les 196 cellules de contrôle réparties sur le territoire national. Si le nombre de tuberculeux pulmonaires à microscopie positive (TP M+), la plus facile à diagnostiquer chez nous, est plus au moins “modéré”, les tuberculoses extra pulmonaires touchent de plus en plus de personnes.
Le constat est du Pr Nafti, chef du service de pneumo-phtisiologie à l'hôpital Mustapha-Pacha. Ainsi, il a été enregistré au niveau national, 27 nouveaux cas de TP M+ durant l'année 2004 et 64 autres cas de tuberculose non identifiés. La carte nationale de cette pathologie pour l'année 2003 fait ressortir un inquiétant foyer épidémique dans la région ouest du pays puisque 39 cas ont été diagnostiqués sur 100 000, alors que la moyenne nationale est de 27 cas. Il faut savoir en effet que Oran, Tlemcen, Saïda, Relizane, Tindouf sont les plus touchées par ces tuberculoses pulmonaires.
Lors d'un point de presse animé hier au ministère de la Santé, le Pr Nafti précise que la région de l'ouest se plaint de façon chronique de cette maladie loin devant le centre dont l'incidence se situe à 27 cas et l'est 23 cas. “La situation est extrêmement préoccupante”, lance le professeur qui préconise un remède de cheval pour l'ouest du pays en vue de juguler cette pathologie. Comment ? Il reconnaît que cela n'est pas facile tant cette région accuse un “déficit chronique en termes d'organisation de la lutte”. Le Dr Nafti met également le doigt sur la plaie en dénonçant la médiocrité de la formation des praticiens. “Figurez-vous qu'il y a des médecins qui refusent de traiter les malades contaminés de peur de choper le virus ! Cela est inacceptable…” Et en l'absence de séminaires et autres journées de formation et d'information au profit des praticiens, la tuberculose a donc prospéré à l'ouest dans l'indifférence collective.
Le Pr Nafti et ses collègues ne peuvent que constater les dégâts d'une prise en charge médicale qui laisse trop à désirer. Et les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de la santé sont montrés du doigt face à la résurgence inexorable de cette maladie qu'on croyait révolue. “Il faut être honnête pour reconnaître que le programme national de lutte contre la tuberculose n'a pas atteint ses objectifs…” Le conférencier assène cette vérité à la face des autorités sanitaires qui se gargarisent d'avoir “éradiqué” cette maladie. Or, cinq années après le lancement du programme, force est de constater que le défi de réduire de moitié le nombre de sujets atteints à l'horizon 2010 demeure un vœu pieux. Voilà qui lève un pan du voile qui enveloppe la gestion de la santé des algériens qui, pourtant, paient le prix fort pour la construction des hôpitaux et l'acquisition de moyens via leurs contributions. Autre mal, autre cause : la rupture du stock de médicaments. M.Nafti ne comprend pas le fait qu'il y ait cycliquement une pénurie au niveau de la PCH, chaque année, alors que le programme de lutte prend en considération la disponibilité des médicaments. Il en veut d'autant plus que tous les pays du monde disposent au moins d'un stock de sécurité d'une année, mais pas l'Algérie ! Pis, même le produit Saidal, le fameux Pyrazinamide n'est pas toujours disponible. Pour lui, cela n'a qu'une seule explication : la mauvaise gestion de la pharmacie centrale des hôpitaux.
Pourtant, réaliste, le professeur souligne, doctement, que prétendre éradiquer la tuberculose en agissant uniquement sur l'aspect médical est une “utopie”. “Quand vous avez 30% d'illettrés, 25% qui vivent sous le seuil de la pauvreté et des milliers qui dorment dans la rue ou dans les bidonvilles, il est illusoire de changer quoi que ce soit. La santé des algériens n'est pas seulement l'affaire des spécialistes mais celle des autorités.Toutes les autorités”. Le Pr Nafti fait ainsi un vrai diagnostic.
H. M.


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