La Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, effectue, depuis hier, une visite officielle en Algérie, à l'invitation de Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Cette seconde visite en Algérie de la Haute représentante pour les affaires étrangères de l'Union européenne, après celle de septembre 2015, a pour objectif, entre autres, d'"approfondir les discussions sur les voies et moyens d'une mise en œuvre effective des mesures d'accompagnement arrêtées dans le cadre de l'évaluation conjointe de la mise en œuvre de l'Accord d'association, en vue de corriger l'asymétrie structurelle qui caractérise le volet économique de cet accord", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cité par l'APS. La visite permettra, aussi, d'"examiner les perspectives de consolidation et d'élargissement des relations de partenariat, suite à l'entérinement du document relatif aux priorités de la Politique européenne de voisinage révisée". Les priorités identifiées jusqu'en 2020 portent sur le dialogue politique, la gouvernance, l'Etat de droit et la promotion des droits fondamentaux, la coopération, le développement socioéconomique et les échanges commerciaux, y compris l'accès au marché unique européen. Elles portent également sur les questions énergétiques, l'environnement et le développement durable, le dialogue stratégique et sécuritaire, la dimension humaine, y compris le dialogue culturel et interreligieux, ainsi que la migration et la mobilité. Certaines de ces priorités feront l'objet d'une coopération technique et financière qui sera mise en œuvre dans le cadre de la programmation financière 2018-2020, selon l'UE. Mme Federica Mogherini animera une conférence-débat, aujourd'hui, à l'Université Alger III. Elle débattra avec la communauté universitaire du programme Erasmus qui fête cette année son 30e anniversaire, et dont l'Algérie est l'un des pays partenaires. "En Algérie, Erasmus+ s'est construit sur le succès de son prédécesseur, le programme Tempus, qui a réussi, depuis son implémentation en Algérie en 2002, à financer 56 projets impliquant 31 établissements d'enseignement supérieur algériens et des partenaires du secteur socioéconomique avec une enveloppe totale d'environ 15 millions d'euros", rappelle la délégation de l'UE. 67 projets de mobilité liant des universités européennes et algériennes ont été sélectionnés entre 2015-2016 pour organiser la mobilité de 822 étudiants et personnels (677 en Europe et 145 en Algérie). En matière de renforcement des capacités des établissements d'enseignement supérieur (EES), le taux de demande algérienne représente en moyenne 7% des demandes de la région de la Méditerranée-Sud.