La 15e édition du Salon professionnel de la production agroalimentaire Djazagro, qui s'est ouvert hier à la Safex à Alger, consolide son statut de plus grand événement dédié à l'agroalimentaire en Algérie, indiquent les organisateurs. Le salon regroupe 740 exposants répartis dans quatre halls, représentant différents segments de l'agroalimentaire : process agroalimentaire, emballage et conditionnement, boulangerie et pâtisserie, ingrédients et arômes, produits alimentaires et boissons, restauration, matériels et équipements. "Un lieu unique de rencontres et d'expériences" Le Salon s'inscrit dans le développement de l'industrie algérienne et permet aux producteurs algériens de rencontrer des acheteurs locaux et internationaux. Deux animations sont proposées aux visiteurs : la première, la boulangerie de demain permettra d'observer le fonctionnement d'une boulangerie industrielle regroupant 5 équipements avec des produits et ingrédients choisis et achetés sur place ; la seconde, le trophée d'excellence El-Djazaïr qui regroupe pour la seconde fois en Algérie tous les métiers de bouche : coupe d'Algérie des écoles, trophée du meilleur chef en cuisine et en pâtisserie/chocolaterie. Une journée complète dédiée à l'export sera organisée en partenariat avec la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie) au cours de laquelle sont prévus des ateliers d'échanges pour s'informer sur les modalités d'exportation de produits algériens, le matin sur les investissements, sur les importations l'après-midi, lit-on dans l'éditorial contenu dans le catalogue officiel de la manifestation. Partenariat entre Ceimi et Adepta À noter la forte participation au Salon des entreprises privées : citons Cevital, le Groupe La Belle, Ifri, la Sarl Haal, Arômes d'Algérie. Au stand de Cevital, le premier groupe agroalimentaire algérien, l'entreprise met en exergue que cette entreprise privée détient à Béjaïa la plus grande raffinerie de sucre au monde. Elle possède le premier terminal de déchargement portuaire en Méditerranée avec une capacité de 2 000 tonnes/jour. Le Groupe La Belle, lui, dispose de deux minoteries d'une capacité de 600 tonnes/jour et d'une semoulerie de 200 tonnes/jour, d'une usine de pâtes, une autre de margarinerie, de deux raffineries d'huile à Béjaïa et à Annaba. Sa raffinerie de sucre, en partenariat avec Cristal Union, est opérationnelle. Elle a une capacité de 1 000 tonnes/jour. Avec ses unités de conditionnement de légumes secs, de transformation de café, ce groupe a l'ambition d'être un leader de l'industrie agroalimentaire en Algérie. Au stand d'Ifri, une activité du groupe retient l'attention : une huilerie moderne à Béjaïa qui produit 200 tonnes d'huile bio annuellement et qui exporte vers l'Europe. Le produit, l'huile d'olive Numidia, a reçu une médaille d'or en Chine pour sa qualité. La revue de l'agroalimentaire Ria dans un spécial Djazagro, rapporte, en outre, que Hamoud Boualem a investi 3 milliards de dinars dans son nouveau site de Boufarik. La ligne PET produit 25 600 fardeaux de 6 bouteilles de 2 litres et 30 000 fardeaux de sodas pour le format de 1 litre pour une seule équipe (huit heures). Le chiffre d'affaires de Hamoud Boualem est de 8,4 milliards de dinars. Il produit 220 millions de litres/jour de sodas. On peut retenir également la forte présence française au Salon, "avec près de 70 entreprises réparties autour de trois pôles : process alimentaire agroalimentaire, emballage et conditionnement, céréales et boulangerie, arômes et ingrédients". La manifestation sera marquée par la conclusion d'un accord de partenariat entre le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) et l'Adepta. Il s'agit d'une convention pluriannuelle qui favorisera les relations économiques commerciales entre les entreprises privées algériennes et françaises, indique l'Adepta dans un communiqué parvenu à la rédaction. Enfin, la revue Ria raporte que le secteur de l'agroalimentaire en Algérie a connu un taux de croissance de 5,7% au troisième trimestre 2016 suivant les chiffres de l'ONS, contre 2,8% pour l'ensemble de la branche. C'est l'un des segments de l'industrie les plus dynamiques. Mais qui reste, à notre sens, pas suffisamment intégré. K. Remouche