Le secteur de l'agroalimentaire est en pleine expansion. "Selon les statistiques de l'ONS, le secteur enregistre un taux de croissance de 5,7% au troisième semestre 2016, contre 2,8% pour l'ensemble de l'industrie", rapporte la revue Ria dans son édition spécial Djazagro. Le site djazagro.com rapporte, lui, que les industries agroalimentaires représentent le deuxième secteur d'activité le plus important après les hydrocarbures. L'industrie agroalimentaire représente 40% du chiffres d'affaires de l'industrie nationale. Elle est dominée à 95% par le secteur privé. Elle emploie 140 000 salariés et compte 17 000 entreprises industrielles. Le site note que la branche présente un fort potentiel et des potentialités et que l'Algérie enregistre une forte demande en produits agroalimentaires. L'alimentation représente 45% des dépenses des ménages algériens et 75% des besoins de l'Algérie en alimentation sont assurés par les importations. L'Algérie est fortement importatrice de produits de base. L'Algérie est le premier importateur de denrées agroalimentaires du continent africain. En dépit d'une production agricole significative, cette industrie reste peu intégrée. Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, cités par Media Expert, l'Algérie possède les moyens d'approvisionner à hauteur de plus de 70% le marché national en produits maraîchers et fruitiers. L'Etat veut ainsi développer ce secteur en prévoyant de lui affecter 20 milliards de dollars sur la période 2015-2019. Pour valoriser cette production, il tente de promouvoir son intégration à l'agro-industrie par, notamment, la création de 4 technopoles composés de 500 entreprises industrielles. Le salon Djazagro reflète ce dynamisme. Plusieurs sociétés privées qui exposent à Djazagro sont en train de se développer de façon significative. L'entreprise Safilait implantée à Constantine, citée par Ria, compte devenir l'une des quatre ou cinq premières laiteries privées. Elle compte investir 17 millions d'euros entre 2012 et 2017. La nouvelle usine de lait implantée à Constantine en voie d'achèvement sur laquelle la société pour atteindre son objectif a une capacité de lait transformé de 7 000 à 30 000 litres/heure. Elle dispose d'une capacité de réception de 300 000 litres/jour de lait. L'ex-laiterie Djujura, spécialisée dans la fabrication de yaourts et de fromage fondu Ramdy, implantée à Béjaïa, projette d'investir 10 millions d'euros pour la période 2016-2017, principalement dans de nouvelles lignes de production. Les capacités de l'entreprise seront alors de 200 tonnes/jour pour les yaourts et crèmes dessert en pots et de 12 tonnes/jour de fromage fondu. On peut noter la présence dans le salon de 3 conserveries de poissons. La plus importante, celle de la société Haal implantée à Oran, a une capacité de 8 000 tonnes/an, essentiellement des conserves de thon, selon son représentant en partie importé à partir du quota algérien du thon. Pour la sardine, le poisson provient du Maroc et du Port de Tenès. Cette société exporte vers l'Arabie saoudite et le Canada environ 16 conteneurs de 20 tonnes par an. Ce dynamisme masque, cependant, des progrès lents dans l'intégration agriculture-agro industrie faute d'appuis prompts de l'Etat pour favoriser les synergies entre les deux secteurs et la culture à grande échelle des matières considérées comme entrant dans la production notamment d'huile et de sucre.