Quelques jours après l'intronisation du nouveau sélectionneur national l'espagnol Lucas Alcaraz à la tête de l'encadrement technique des Verts, le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a pas soufflé le moindre mot par rapport à cette nomination. Et pourtant, la veille de l'annonce de l'identité du nouveau driver national, le ministre des Sports, El-Hadi Ould Ali, avait réitéré son envie de voir le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, le consulter concernant le choix du sélectionneur. "Toutes les fédérations du monde consultent le ministère lorsqu'elles choisissent un entraîneur pour l'équipe nationale de leur pays. S'il y a une entente entre la fédération et la tutelle, je me demande en quoi cela dérange ? Je vous demande d'aller poser la question au président de la FAF pour savoir s'il est en concertation avec moi ou pas. Il n'y a aucun souci entre le MJS et toutes les fédérations et non pas uniquement celle du football. Le plus important pour moi est de trouver un bon entraîneur pour l'équipe d'Algérie qui obtiendra de bons résultats. Je n'ai pas encore le nom du nouvel entraîneur national et M. Zetchi n'a pas déclaré qu'il a conclu avec un entraîneur et le nom n'est apparu que dans la presse espagnole qui n'est pas une référence pour moi", avait-il déclaré. Une semaine auparavant, Ould Ali avait insisté pour la nomination d'un grand sélectionneur national pour succéder au Belge Leekens. "Le peuple attend la nomination d'un entraîneur de renom. Le temps des décisions unilatérales et personnelles est révolu, il faut que le nouveau président consulte, écoute, c'est-à-dire un partage constructif. Cela concerne le dossier du coach national et ma déclaration est claire : il faut une parfaite coordination, la mission sera plus facile et le résultat meilleur", avait-il indiqué à l'aéroport international d'Alger lorsqu'il était venu saluer la délégation du MCA avant son voyage en Tanzanie. Jusqu'à hier, le MJS s'est muré dans un silence qui en dit long sur son désarroi, lui qui s'attendait à la désignation d'un grand sélectionneur comme cela a été souhaité par le peuple algérien. Selon une source digne de foi, il y aurait un différend entre le MJS et la FAF concernant cette question. La même source ajoute que le MJS n'aurait pas apprécié que le boss de la FAF fasse "cavalier seul" dans la gestion du dossier de l'entraîneur, et ce, sans pour autant consulter la tutelle. Pour le moment, un silence de cathédrale règne au niveau de Dély Ibrahim. Et le moins que l'on puisse dire est que Lucas Alcaraz ne fait pas déjà l'unanimité, que cela soit au niveau des pouvoirs publics, des médias et surtout chez le peuple. Par ailleurs, le très sérieux journal espagnol Marca est revenu sur la nomination d'Alcaraz en sélection nationale. Ce tabloïd espagnol ne s'étonne guère de la vague de critiques ayant suivi son intronisation à la barre technique algérienne par les médias algériens. D'autant qu'il s'agit d'un entraîneur vide de palmarès. Marca a révélé que le président Zetchi était sur la piste de plusieurs techniciens dont Juande Ramos que le boss de la haute instance fédérale aurait rencontré sans toutefois parvenir à concrétiser avec lui pour des raisons purement financières. Même Capparos était cité comme éventuel successeur de Leekens, mais cette piste a été abandonnée à la toute dernière minute pour se rabattre sur Alcaraz. Nazim T.